« Je ne suis pas venu pour parler politique »

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2021

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Enrique del Risco et al., « « Je ne suis pas venu pour parler politique » », Problèmes d'Amérique latine, ID : 10670/1.blpgi1


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Le post-totalitarisme cubain est en quelque sorte un totalitarisme résigné. Comprenant qu’il ne pouvait pas effacer la distinction entre le public et le privé, le régime a accepté de dépolitiser le privé à condition qu’il puisse utiliser cette dépolitisation apparente à son avantage. Ainsi, la “dépolitisation” de l’émigration a ouvert la voie à un nouvel usage de la coercition par les autorités cubaines, qui restent en mesure d’appliquer des sanctions aux membres de la “diaspora” qui vont et viennent entre Cuba et l’étranger et ne respectent pas un ensemble de règles tacites. Les nouveaux migrants se sont accommodés sans trop de résistance de ce règlement, et maintiennent à flot l’économie cubaine.

Cuban post-totalitarianism remains totalitarian in essence, but expresses a form of resignation. The regime understood that it could not erase the distinction between public and private spheres, and agreed to depoliticize the private one and use this apparent depoliticization to its advantage. Thus, the “depoliticization” of emigration paved the way for a new use of coercion by the Cuban authorities, who are still able to apply sanctions to members of the “diaspora” who circulate between Cuba and abroad and do not comply with a set of tacit rules. The new migrants adapted to these regulations without too much resistance, and keep the Cuban economy afloat.

El post-totalitarismo cubano sigue siendo totalitario en esencia, pero expresa una forma de resignación. El régimen comprendió que no podía borrar la distinción entre la esfera pública y la privada, y aceptó despolitizar la privada y utilizar esta aparente despolitización en su beneficio. Así pues, la “despolitización” de la emigración allanó el camino para un nuevo uso de la coerción por parte de las autoridades cubanas, que todavía pueden aplicar sanciones a los miembros de la “diáspora” que circulan entre Cuba y el extranjero y no cumplen con un conjunto de normas tácitas. Los nuevos migrantes se adaptaron a esas normas sin demasiada resistencia y mantienen a flote la economía cubana.

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