2003
Cairn
Marie-Françoise Fave-Bonnet, « Les universitaires : une identité professionnelle incertaine », Hermès, La Revue, ID : 10670/1.bp7wvz
La profession d’universitaire a considérablement changé en quelques décennies : au double métier d’enseignant et de chercheur, se sont ajoutées de multiples activités administratives et représentatives. La profession reste hiérarchisée en de multiples statuts, et morcelée en disciplines ayant chacune des pratiques et des valeurs différentes, ce qui ne contribue pas à constituer une identité commune. Comme les obligations professionnelles se réduisent quasiment à un nombre d’heures d’enseignement, chacun s’investit de façon très inégale selon son tempérament, sa discipline, son statut, son sexe, son âge... La perte de prestige des professions intellectuelles actuelle est d’autant plus mal vécue par les universitaires français qu’il existe hors de l’Université de grands organismes de recherche (CNRS, INSERM...) et des institutions d’enseignement prestigieuses (les Grandes Écoles).