2014
Cairn
Françoise Frazier, « La tradition antique de l'apophtegme, ou à la recherche de l'apophtegme antique », Littératures classiques, ID : 10670/1.bwto4h
Plus qu’à une « tradition de l’apophtegme », on a affaire avec l’apophtegme à un des éléments d’une riche tradition sapientielle et historique, orale dans ses origines. Les œuvres écrites portant ce titre se limitent aux deux recueils transmis dans le corpus de Plutarque et au grand corpus des Apophtegmes des Pères, constitués à partir du IIIe s. apr. J.-C. De la difficulté à le cerner, héritée par l’époque moderne, témoignent à la fois la préface de Nicolas Perrot d’Ablancourt et les traductions multiples collationnées par H. Estienne, qui serviront de point de départ à un exposé dont une des visées est précisément de les expliquer. Ce flou demeure d’ailleurs aussi bien dans les encyclopédies que dans les études savantes contemporaines et le recours à l’étymologie n’apporte que peu de chose. C’est l’usage qu’il faut scruter et les qualités qui étaient associées dans l’esprit des anciens à la notion d’apophtegme.