Sur la chambre noire

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9 novembre 2009

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Michel Campeau, « Sur la chambre noire », Études photographiques, ID : 10670/1.bxv2f9


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Acteur et témoin d’un moment charnière dans l’histoire du médium photographique, au moment du passage de l’analogique au numérique, j’investis l’iconicité de la chambre noire à travers ses débris postindustriels. Interrogeant la notion d’endeuillement, qui est au fondement de mon travail, je propose un état des lieux à la manière d’un expert en sinistre, en quête d’indices retrouvés sur « le théâtre du crime ». Enquête profanatoire et sacrilège, défiant la disparition du spectre panchromatique et l’essor fulgurant de l’informatique, j’éclaire de plein fouet le calfeutrage de la lumière parasitaire, la mécanique des agrandisseurs, le bric-à-brac électrique, le zigzag de la plomberie, les conduits d’aération, l’éclaboussure des sels d’argent et le compte à rebours des minuteries. Prenant l’histoire de la photographie à témoin, mes recherches se veulent une contribution au rôle emblématique de la chambre noire en tant qu’espace de création sans équivalent parmi les technologies de reproduction des images. Les photographies numériques de ce portfolio ont été réalisées à Berlin, Montréal, Bruxelles et à Paris. Le projet dans son ensemble comprend également des photographies de chambres noires visitées à La Havane, à Toronto, à Niamey, à Hô-Chi-Minh-Ville et à Mexico. Ces travaux ont reçu le soutien financier du Conseil des Arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec dont récemment la bourse de carrière Jean-Paul Riopelle.

As a participant in and witness to a turning point in the history of photography – the transition from analog to digital – I examine the iconic character of the darkroom through its postindustrial ruins. Exploring the notion of mourning (the foundation of my work), I offer a kind of damage inspection report, like a claims adjuster searching for clues at the ‘scene of the crime.’ On a desecrating, sacrilegious quest, I defy the death of the panchromatic spectrum and the meteoric rise of computing, and harshly illuminate the stopping up of parasitic light, the mechanics of the enlargers, the electric odds and ends, the maze of plumbing, the air ducts, the silver-salt stains, and the countdown of the timers. Calling the history of photography to witness, my research endeavors to contribute to the emblematic role of the darkroom as a unique creative environment, without an equivalent in the universe of image reproduction technologies. Digital photographs in this portfolio were made in Berlin, Montreal, Brussels and Paris. The overall project also included photographs of darkrooms made in Havana, Toronto, Niamey, Ho Chi Minh City and Mexico FD. This photographic project was generously supported by the Canada Council for the Arts and the Conseil des Arts et des Lettres du Québec, most recently through the Jean-Paul Riopelle Career Grant.

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