Ce que commémorer veut dire. Le dispositif mémoriel du « cinquantième anniversaire de l’installation définitive du bachaga Saïd Boualam et ses harkis » en France

Résumé Fr En Es

La commémoration pour le « cinquantième anniversaire de l’installation définitive du bachaga Saïd Boualam et ses harkis » qui a eu lieu le 18 mai 2012 à Mas Thibert (Arles) donne à voir les torsions auxquelles le passé est soumis lorsqu’il est encodé. En associant les trajectoires des harkis et de leurs familles à celles du bachaga et de ses proches, cette commémoration ne se limite en effet pas à investir le passé mais contribue à le produire. C’est ainsi un dispositif mémoriel de construction d’un événement dont l’évocation est en elle-même un acte d’institution.

The celebration of the “fiftieth anniversary of the settlement of the bachaga Boualam Saïd and his Harkis”, which was held on 18 May 2012 at Mas Thibert (Arles), shows how the past can be contorted during encoding processes. By linking the trajectories of Harkis and their families to the trajectories of the bachaga and his relatives, the event offers interesting keys for renewing the study of collective memory’s production. As a creative performance of the past, this celebration should be viewed as a memorial apparatus of a social fact.

Resumen La conmemoración del « quincuagésimo aniversario de la instalación definitiva del bachaga Saïd Boualam y sus harkis » que se celebró el 18 de mayo de 2012 en Mas Thibert (Arlés) enseña la torsiones a las que se enfrenta el pasado codificado. Al asociar las trayectorias de los harkis y de sus familias con las del bachaga y de su entorno, esta conmemoración no recuerda simplemente el pasado sino que participa en la producción de este último, constituyendo pues un dispositivo memorial de construcción de un evento que, en un mismo movimiento, se evoca y se instituye.