L’antéposition de l’adjectif : quelles contreparties sémantiques ?

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4 juillet 2016

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Daniel Henkel, « L’antéposition de l’adjectif : quelles contreparties sémantiques ? », SHS Web of Conferences, ID : 10670/1.bydz5m


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Il a souvent été remarqué que les adjectifs du français en fonction épithète peuvent soit être antéposés, soit postposés, à leur nom recteur (cf. Delbecque (1990), Gil et al. (2012), Radatz & Stammerjohann (1996), Scarano (2005)). Cette mobilité de l’adjectif suscite des interrogations aussi bien d’un point de vue syntaxique que sémantique (cf. Waugh (1976), Forsgren (1978), Abeillé & Godard (1999)). J. Goes (1999), notamment, s’est inspiré de Larsson (1994) et de Blinkenberg (1933) pour défendre et développer l’idée selon laquelle les adjectifs antéposés seraient « désémantisés », c’est-à-dire sémantiquement réduits (Blinkenberg), et de ce fait compatibles avec une plus grande variété de noms supports (Larsson). En nous aidant d’un corpus électronique de français écrit de 5 millions de mots, constitué de 50 œuvres du domaine public de 50 auteurs différents, et étiquetés par catégories grammaticales, nous avons cherché à tester la prédiction selon laquelle l’antéposition des adjectifs aurait pour corrélat une plus grande distribution lexicale des noms supports. À la lumière de nos recherches, il s’est avéré que, contre toute attente, la diversité lexicale des substantifs est moindre dans les séquences à épithète antéposée, et que certains substantifs présentent des affinités ou des résistances avec la qualification en antéposition ou en postposition.

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