20 juin 2018
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Cécile Cornet Furestier, « La modestie : étude sur une vertu féminine au XVIIe siècle », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.c0biw4
Si la figure féminine répond aujourd'hui encore à des normes pré-définies, quel était le comportement féminin idéal en France au XVIIe siècle ? Cette étude tente d'apporter un éclairage sur la question des vertus féminines sous l'Ancien Régime, notamment à travers celle de la modestie. Qu'est-ce que la modestie au XVIIe siècle ? Caractérisé par la reprise en main des fidèles opérée par l’Église, le XVIIe siècle voit se multiplier la littérature morale. Les vertus, la foi et les bons comportements se retrouvent au centre des préoccupations. Si les femmes semblent être les premières « cibles » de cette restructuration, c'est en premier lieu parce qu'elles sont victimes d'une image négative qui perdure depuis plusieurs siècles. Les sources étudiées lors de notre recherche, témoignent d'une peur générale du sexe féminin, due à d'anciennes croyances. La modestie apparaît alors comme moyen de modération et de retenue à inculquer aux femmes, afin de préserver l'ordre établi. En prenant en compte ces aspects sociaux et historiques, cette étude tente d'apporter des réponses sur la réelle application de cette « modestie » à l'époque moderne. Les aristocrates respectaient-elles ces vertus imposées ? Pour quelles raisons les penseurs du XVIIe siècle se sont-ils « acharnés » à dicter une bonne conduite féminine ? Cette étude mène le lecteur à comprendre en quoi cette « modestie » féminine, est devenue un moyen pour les hommes du XVIIe siècle, d'exclure les femmes de l'espace public.