Récit familial et trajectoires narratives dans trois oeuvres de Lance Olsen : Girl Imagined by Chance, Theories of Forgetting, There’s No Place Like Time

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Date

2021

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Octaviana


Mots-clés

Littérature américaine -- 21e siècle Stylistique Famille -- Aspect psychologique


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Hadjadj Hanna, « Récit familial et trajectoires narratives dans trois oeuvres de Lance Olsen : Girl Imagined by Chance, Theories of Forgetting, There’s No Place Like Time », Octaviana, ID : 10670/1.c18ig9


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« Tout le monde sait ou croit savoir ce qu’est la famille. Elle est inscrite si fortement dans la pratique quotidienne, elle est d’une expérience si intime et si “familière” qu'elle apparaît de façon implicite comme une institution allant de soi, un “donné” naturel». Cette affirmation de l’anthropologue Françoise Héritier pointe un sentiment d’évidence quant à la famille, lié à une supposée familiarité, qui cache une nature immédiatement duelle de la famille: biologique et sociale. Le sentiment de familiarité face à cette institution pourtant complexe se laisse cerner par le fait qu’au-delà des fonctions sociales ou naturelles de la famille, cette unité fonctionnelle semble, selon le psychiatre Robert Neuburger, opérer comme un mythe, à la fois en ce qui concerne la constitution de l’origine des individus, et le fonctionnement en groupe. D’une part, on parle de mythe fondateur: le mythe comme un récit, ce qui est transmis, le mythe d’origine, les racines d’une famille. C’est ce qui justifie l’agroupementautour d’un passé imaginaire commun–imaginaire au sens où nombre d’éléments ne correspondaient pas à la saga familiale telle qu’elle est transmise sont éliminés à chaque génération. C’est une allégorie, un mode métaphorique de conter une histoire. D’autre part, on parle de mythe organisateur –mythes actuels d’un groupe familial –comme un ensemble de valeurs qui unissent le groupe, qui créent et renforcent dans l’actuel le sentiment d’appartenance à une famille et qui se justifient du passé, du mythe fondateur. La construction individuelle du sujet devient dès lors dépendante de son identification ou de son opposition au mythe familial, autrement dit, de la façon dont, selon François de Singly, le sujet comprend le lien familial comme «un lien qui ne soit pas une chaîne»: Il faut en effet pour raconter son histoire non seulement pouvoir connaître le début, écrire: «il était une fois», mais aussi avoir le sentiment d’être l’auteur de sa propre vie, ne serait-ce que par la liberté prise dans le récit de soi, de devenir la source de son identité. Rapidement, il ne s’agit donc plus tant de la définition de la famille en elle-même, que d’une analyse du mythe, du récit, et par la suite du «roman familial».

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