Observation des pratiques d’ingénierie en Asie du Sud

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10 avril 2020

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James Trevelyan, « Observation des pratiques d’ingénierie en Asie du Sud », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.023.0307


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L’article compare les pratiques d’ingénierie dans le premier monde aux difficultés rencontrées par les ingénieurs dans le tiers monde, dans les rues des mégapoles asiatiques. Il postule que l’ingénierie peut être considérée comme un levier qui amplifie l’effet des investissements économiques. L’ingénierie étant conçue comme l’application de principes scientifiques et mathématiques, l’hypothèse implicite est qu’un investissement donné en ingénierie devrait produire les mêmes avantages partout où elle est mise en œuvre. Observant les pratiques d’ingénierie en Asie du Sud et en Australie, l’auteur montre que cette hypothèse est discutable. L’hétérogénéité sociale des pratiques d’ingénierie et l’économie politique (l’enchevêtrement des réseaux de l’ingénierie avec les structures sociales et politiques), dont fait partie l’ingénierie, influencent les performances des investissements en ingénierie, provoquant de grandes différences en termes de service rendu. L’article passe brièvement en revue l’observation des pratiques d’ingénierie en comparant trois types de situation : les services publics d’approvisionnement en eau, la construction métallique et les télécommunications. Les performances dans les deux premiers secteurs semblent moindres en Asie du Sud qu’en Australie. Cependant, le succès inattendu de l’ingénierie en télécommunications donne une lueur d’espoir et soulève des questions concernant les différences de pratiques d’ingénierie d’une situation à l’autre. L’article affirme que nous devrions mieux comprendre les pratiques d’ingénierie et l’influence des facteurs sociaux, économiques et politiques, rarement mentionnés que ce soit dans la formation ou dans les discours managériaux. Il conclut que les enjeux liés aux pratiques d’ingénierie fournissent une partie au moins de l’explication de la pauvreté qui perdure.

The article compares engineering practice in the first world with the challenges faced by engineers in the third world, on the backstreets of Asian mega-cities. It argues that engineering can be seen as a lever that amplifies the effect of a given economic investment. Seen as the application of scientific and mathematical principles, there is a tacit assumption that a given engineering investment will yield much the same benefits, wherever it is applied. Observations of engineering practice in South Asia and Australia reveal that this assumption is questionable. The social heterogeneity of engineering practice and the political economy (entanglement of engineering networks with social and political power structures), in which it is situated, influence the performance of engineering investments, causing large differences in benefits. The article briefly reviews observations of engineering practice that allow some comparisons in three types of settings: water supply utilities, metal manufacturing, and telecommunications. The performance of first two sectors appears to be less in South Asia than Australia. However, the unexpected success of telecommunications engineering stands as a beacon of hope, raising questions on the differences in engineering practices between different settings. The article argues we need to understand engineering practices and the influences of social, economic and political factors that are seldom mentioned in education or management discourses. It concludes that engineering practice issues provide at least a part of the explanation for poverty that endures.

El artículo compara las prácticas de ingeniería en el mundo desarrollado con las dificultades que los ingenieros encuentran en el tercer mundo, en los callejones de las mega-cuidades asiáticas. Supone que la ingeniería se puede concebir como una palanca que amplifica el efecto de las inversiones económicas. La ingeniería pensada como la aplicación de principios científicos y matemáticos, la hipótesis implícita es que una inversión dada en ingeniería debería producir las mismas ventajas en todos los lugares donde se realiza. Observando las prácticas de ingeniería en Asia del Sur y en Australia, el autor muestra que esta hipótesis es discutible. La heterogeneidad social de las prácticas de ingeniería y la economía política (el enredo de las redes de ingeniería con las estructuras sociales y políticas), de la cual la ingeniería hace parte, influyen en las performances, produciendo grandes diferencias en términos de servicio. El artículo resume las observaciones de las prácticas de ingeniería comparando tres tipos de situación: los servicios públicos de suministro de agua, la construcción metálica y las telecomunicaciones. Las performances en los dos primeros sectores parecen inferiores en Asia del Sur. Sin embargo, el éxito inesperado de la ingeniería en telecomunicaciones da algunas esperanzas y orienta a cuestiones sobre las diferencias de prácticas de ingeniería de una situación a la otra. El artículo afirma que debemos comprender mejor las prácticas de ingeniería y la influencia de los factores sociales, económicos y políticos, rara vez mencionados que sea en la formación o en los discursos gerenciales. Concluye que las cuestiones ligadas a las prácticas de ingeniería son una parte de la explicación de la pobreza que perdura.

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