Obsolescence programmée

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Largement méconnu au début des années 2010, le sujet de l’obsolescence programmée est désormais présent dans la sphère publique. La législation française s’en est emparée (Loi no 2015-992 du 17 août 2015 ; Loi no 2020-105 du 10 février 2020), la Commission européenne (2020) a édicté un plan d’action à son sujet, des associations se sont créées sur ce thème (Halte à l’obsolescence programmée, 2017) qui est régulièrement développé par les médias et obtient les faveurs d’un public croissant et diversifié, ceci à l’échelle de la planète. Si la thématique est désormais incontournable dans les débats relatifs aux pratiques de consommation, les parties prenantes développent chacune des visions fort distinctes. Les entreprises y voient une nécessité issue des impératifs de compétitivité ; les environnementalistes s’indignent des conséquences en termes de production de déchets ; les consommateurs arguent d’une baisse de revenu induite par une obligation d’achat imposé et récurrent ; une large partie de la société soupçonne un complot fomenté par les industriels qui saboteraient leurs produits pour en favoriser le renouvellement. Une réalité aux contours multiples L’expression « obsolescence programmée » traduit la diminution de la durée de vie des produits menée par les fabricants. En pratique, elle recouvre plus particulièrement quatre types d’obsolescence : directe, par incompatibilité,...

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