David Helfgott, un musicien hors pair

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David Helfgott est un pianiste australien célèbre de 70 ans qui rencontre encore aujourd’hui un succès considérable. Un biopic a été réalisé en 1996 par le réalisateur Scott Hicks qui retrace la vie de l’artiste, en s’appuyant sur les données développées par son épouse Gillian Murray dans son ouvrage autobiographique. Nous mettrons en évidence, au-delà de la représentation esthétique auquel le film de Hicks se consacre, ce que nous formulons par le parcours logique propre à cet artiste à partir de quelques points cliniques précis : le fantasme d’exception du père qui enferme David Helfgott dans un impératif de réussite d’un idéal, celui de devenir un pianiste virtuose ; les relations féminines ayant un statut maternel et opérant une fonction de stabilisation psychique pour le sujet ; l’acte d’extraction de la relation imaginaire avec le père qui lui permet de renouer avec une pratique musicale vivable et apaisée. Notre dernier point interroge notamment la fonction sinthomale que peut prendre le partenaire amoureux dans ce qui fait le rapport de David Helfgott à la jouissance. Notre intérêt dans cette dernière partie s’intéresse moins au diagnostic structural, nécessaire par ailleurs à établir, qu’à l’appréhension des mouvements de régulation et de dérégulation de la jouissance chez ce sujet, et la solution sinthomale opérant pour lui comme principe régulateur des flux de jouissance.

David Helfgott is a famous seventy years old Australian pianist who still enjoy considerable success today. In 1996, the director Scott Hicks made a biopic on Helfgott’s life, using information given by his wife Gillian Murray in her autobiography. In this article, we will reveal beyond the aesthetic representation in Hicks’s film what we have deduced by following the specific logical course of this artist starting from some precise clinical points: the fantasy of his father who imprisoned Helfgott in a requirement to achieve an ideal, that of becoming a piano virtuoso; the maternal dimension of relationships that he had with women, which enacted a psychic function of stabilization for him; and the act of extracting the imaginary relationship with his father, which allowed him to reconnect with a livable and calmer musical practice. Our last point focuses in particular on the sinthomal function that the romantic partner can have in the construction of Helfgott's relationship with jouissance. In this last part, we are less interested in the structural diagnosis, necessary (which is however to establish), and more in understanding the movements of regulation and deregulation of Helfgott's jouissance, and the sinthomal solution that operates for him as a principle regulating flows of jouissance.