Aimables startuppers : pour un monde meilleur ou une meilleure place ? : Ethnologie du mode startup dans un incubateur parisien Affable startuppers : for a better world or a better social position ? : Ethnology of startup mode in a Parisian incubator Fr En

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19 décembre 2019

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Nathalie Schipounoff, « Aimables startuppers : pour un monde meilleur ou une meilleure place ? : Ethnologie du mode startup dans un incubateur parisien », Theses.fr, ID : 10670/1.c7mhbg


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« Changer le monde et en faire un meilleur endroit » est le leitmotiv de tout startupper qui souhaite convaincre des investisseurs. Une startup dans l’IT (information technology) est « une institution humaine conçue pour créer un produit ou un service dans des conditions d’incertitude extrême » (Ries E). Que signifie alors pour un startupper « vouloir changer le monde » ? Les fantasmes de la réussite pour tous et de l’entrepreneuriat suffisent-ils à prendre un tel risque ? Notre hypothèse de départ est que le mode startup observé dans ce travail de recherche est une fabrique de « nouveaux ambitieux » dans le système néolibéral. L’enjeu est de permettre aux startuppers d’espérer contribuer par leur travail à un monde meilleur, alors qu’ils restent au service de la sphère financière et des levées de fonds, voire de la spéculation en échange d’une meilleure place sociale. Pour en faire la démonstration, les méthodes utilisées dans cette recherche s’articulent autour de quatre grands axes : - une recherche académique, conjuguée à une veille récurrente, - une observation ethnologique participante dans un incubateur parisien pendant plus de 15 mois, - une étude ethnographique et sémantique des posts (billets) partagés et anonymisés sur Facebook de startuppers et de monographies biographiques publiées sur Tumblr des fondateurs de startups présents pendant la phase de terrain. L’objectif est de tenter dans la lignée du « Village métamorphosé » de Pascal Dibie d’apporter à sa mesure, à l’échelle d’un incubateur « une approche singulière porteuse de l’universel » (Giust-Desprairies F), des éclairages sur les coutumes, les rituels voire les croyances du monde des startups et de démontrer dans cette recherche en quoi le mode startup n’a pas vocation à sortir du capitalisme mais à le réenchanter. L’utopie aux sources du numérique qui consiste à vouloir changer le monde est devenue un pitch marketing. Toutefois, cette étude entrevoit dans ce postmodernisme et le fait de devenir startupper une forme de résilience. Créer une startup, c’est vouloir retrouver du sens et une place parmi les meilleurs, mais c’est aussi tenter de concilier l’inconciliable : humaniser la déshumanisation.

« Change the world and make it a better place » is the leitmotif of all startupper wishing to convince investors. An IT (information technology) start-up is « a human institution designed to create a new product or service under conditions of extreme uncertainty » (Ries E). What does it mean then for a startupper to change the world ? Are the entrepreneurship and the success-for-all fantasy enough to take such a risk ?The hypothesis here retained is that the start-up mode observed in this research paper remains one of the instruments for a new form of elitism and adherence signs to exercice their capitalism power. The possibility for individuals to hope to make, by their work, the world a better place is at stake, while they are serving market capitalization, fundraising, if ever speculation in exchange for a best social position.To demonstrate it, the methods employed in this research hinge on four main axes :- An academic research, combine to a recurrent watch- A participating ethnological observation in a Parisian incubator for more than 15 months. - An ethnographic and semantic studies of anonymized posts shared on Facebook by startuppers and startups founders’ biographical monographs present during the field phase.In keeping with the « metamorphosed Village » of Pascal Dibie, this research intends to bring to the scale of an incubator « a singular approach bearer of universal » (Giust-Desprairies F), perspective on customs, rituals if ever beliefs of the startup nation and intends to demonstrate in what way the start-up mode has become a factory for new ambitious. At the root of the numerical utopia, the will to change the world has become today for the startuppers a marketing pitch.Nevertheless this study also glimpses in the postmodernism and the fact to become a startupper a form of resilience : certainly it is wanting to find back sense and a place among the best, but undoubtedly it is a tentative to reconcile the unreconcilable, render more human the dehumanization.

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