La lampe de Galeswinthe

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13 mai 2020

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Christophe Pradeau, « La lampe de Galeswinthe », Tangence, ID : 10670/1.c8mt9x


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Proust a placé au centre de Combray le tombeau d’une princesse goth, Galeswinthe, l’une des figures les plus mémorables des Récits des temps mérovingiens d’Augustin Thierry, historien qui fut l’« écrivain préféré » du futur romancier autour de sa quinzième année. La pierre tombale de la princesse est marquée d’une « profonde valve » dont la forme évoque très explicitement celle de la petite Madeleine, l’emblème le plus fameux de la mémoire involontaire, analogie qui invite à les mettre en relation, à les réunir comme les deux parties d’un symbole, ou à voir en l’une la matrice de l’autre. Nous faisons l’hypothèse, en rapprochant le roman proustien d’un autre roman de la mémoire, les Châteaux en enfance (1945) de Catherine Colomb, que ce dispositif invite à réfléchir aux enjeux du souvenir de lecture, et, plus largement, aux enjeux de la conception proustienne de la lecture, lecture que Proust n’a eu de cesse d’envisager depuis l’expérience de la séparation.

Proust places, at the centre of Combray, the tomb of a Goth princess, Galswintha, one of the most memorable figures of Narratives of the Merovingian Era by Augustin Thierry, a historian who was the future novelist’s “favourite writer” around the age of fifteen years old. The princess’s tombstone is marked by a “deep valve” whose shape very explicitly evokes that of the little Madeleine, the most famous emblem of involuntary memory, an analogy that invites us to link them, to reunite them as two parts of a symbol, or to see in one the matrix of the other. By comparing the Proustian novel with another novel of memory, Châteaux en enfance (1945), by Catherine Colomb, we hypothesize that this device summons us to reflect on issues concerning the recollection of reading, and, more broadly, the Proustian concept of reading, one that Proust continuously envisioned starting with the experience of separation.

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