Les contes d’adultère chez Apulée et leur réception à la Renaissance italienne

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2015

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Résumé En Fr

The four tales of the ninth book of Apuleius’ Metamorphoses on the topic of adultery had remarkable success in the humanistic and Renaissance literature from the reworking of two of them made by Boccaccio in the Decameron: the tale of dolium (Met. IX, 5-7) and that of miller’s wife (Met. IX, 14-31), which are rewritten respectively in the stories of Peronella (Dec. VII, 2) and of Pietro di Vinciolo (Dec. X, 5). In regard to the reception of the Metamorphoses in Italy between the 15th and the 16th century, the translation into the vernacular of Boiardo was very important, who also took up from the tale of Philesiterus (Met. IX, 16-21) the Doristella’s story in L’Orlando Innamorato (II, 26, 22-50). In this period, the ninth book of the Metamorphoses became a source of inspiration not only for the short story but also for comedy. A confirmation of this success is the play Il Formicone, which was performed in Mantua in 1503. The play, which is the first regular comedy of Italian theatre, is an experiment of cross contamination between novelistic (Met. IX, 16-22) and theatrical models. Apuleian suggestions are recognizable also in the Mandragola of Machiavelli who, concerning the characterization of two of the characters from the love triangle story (Callimacus and Lucretia) seems to be influenced by the Apuleian tale of Philesiterus.

Les quatre contes du neuvième livre des Métamorphoses d’Apulée consacrés à l’adultère ont eu un remarquable succès dans la littérature de l’Humanisme et de la Renaissance à partir de la réécriture de deux d’entre eux par Boccace dans le Décaméron, à savoir le conte du dolium (Mét. IX, 5-7) et celui relatif à la femme du meunier (Mét. IX, 14-31), qui sont remodelés respectivement dans les nouvelles de Peronella (Déc. VII, 2) et de Pietro di Vinciolo (Déc. X, 5). Pour ce qui est de la réception des Métamorphoses en Italie entre le XVe et le XVIe siècle, on doit accorder une grande importance à la traduction en langue vulgaire de Boiardo, qui a aussi tiré l’histoire de Doristella dans L’Orlando innamorato (II, 26, 22-50) de celle de Philésithère (Mét. IX, 16-21). À cette époque, le neuvième livre des Métamorphoses est devenu une source d’inspiration non seulement pour les contes (Giovanni Sercambi et Girolamo Morlini), mais aussi pour la comédie. On trouve une confirmation de ce succès dans la comédie Il Formicone, qui fut représentée à Mantoue en 1503. La pièce, qui est la première comédie régulière du théâtre italien, est une tentative de contamination entre des modèles de nouvelles et de théâtre. On peut aussi reconnaître des influences apuléennes dans La Mandragore de Machiavel, qui, pour la caractérisation de deux des personnages du triangle amoureux (Callimacus et Lucrèce), semble manifester l’influence de la nouvelle apuléenne de Philésithère.

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