Race, révolte, république : les marins brésiliens dans le contexte post-abolitionniste

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2015

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Silvia Capanema, « Race, révolte, république : les marins brésiliens dans le contexte post-abolitionniste », Le Mouvement Social, ID : 10670/1.cfio43


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Cet article propose d’étudier les relations entre la circulation des idées républicaines, les expériences raciales et la condition des matelots subalternes de la marine de guerre dans le contexte post-abolitionniste du début de la République, à travers l’analyse de la plus importante mutinerie de marins qui a eu lieu au Brésil : la révolte de 1910 contre les châtiments corporels à Rio de Janeiro. Le texte discute, dans un premier temps, le processus de racialisation au Brésil à la lumière des deux plus profondes transformations de la fin du XIXe siècle : l’abolition de l’esclavage (1888) et la proclamation de la République (1889). Dans un deuxième temps, l’article démontre comment les jeunes rebelles de 1910, en majorité Noirs, métis et originaires du nord et du nord-est du pays – régions considérées comme périphériques et « en retard » – ont construit leur mouvement en s’appuyant sur une identité commune : celle de marins et citoyens républicains. Cette identité se montrait incompatible avec les pratiques et les héritages esclavagistes toujours présents dans la société brésilienne, et en particulier dans la marine.

This paper studies the relationships between the circulation of republican ideas, racial experiences, and the condition of subordinate sailors in the navy in the post-abolitionist context of the early Republic, by analysing the largest naval mutiny in the history of Brazil : the 1910 revolt against corporal punishment in Rio de Janeiro. Divided into two main parts, the text begins by discussing the racialisation process in Brazil in light of the two main transformations in the late nineteenth century : the abolition of slavery in 1888 and the proclamation of the Republic in 1889. The second part illustrates how the young rebels of 1910, mainly black or mixed race and from the north and north-east of the country – regions regarded as being on the outskirts and “backward” – built their movement by focusing on a shared identity as sailors and citizens of the republic. This identity proved to be incompatible with the practices and the slaveholding legacy still present in Brazilian society, particularly in the navy.

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