5 décembre 2016
Open Access , http://purl.org/eprint/accessRights/OpenAccess
Ibrahim Mounchetrou Njoya, « Exposition professionnelle à l’amiante et déterminants du retentissement psychologique », Theses.fr, ID : 10670/1.ci8c6c
Entre 2003 et 2005, un programme de dépistage des maladies liées à l’amiante a été mis en place dans quatre régions françaises, constituant ensuite la cohorte ARDCO (Asbesto related Diseases Cohort). La cohorte ARDCO a été suivie entre 2007-2009 (étude ARDCO I) et entre 2011-2012 (étude ARDCO II). Cette thèse a été réalisée dans le cadre de l’étude ARDCO II et trois études ont été réalisées. Dans notre population d’étude, nous avons montré une amélioration de certaines connaissances sur le risque lié à l’amiante et au tabac par le biais d’une notice d’information. La prévalence globale des symptômes d’anxiété probable et de dépression probable a été respectivement estimée à 19,7% (n=435) et 9,9% (n=219). Les femmes présentaient significativement plus de symptômes anxieux et dépressifs que les hommes (respectivement 34,8% contre 19% et 18,5% contre 9,5%). Le risque de développer les symptômes anxieux et dépressifs était significativement associé à l’auto-évaluation de l’exposition à l’amiante, la perception du risque lié à l’amiante ainsi qu’à l’autoperception du risque de développer des pathologies liées à l’amiante. Une troisième étude a montré que les personnes présentant des symptômes d’anxiété probable ou de dépression probable utilisaient le plus souvent les stratégies de coping dites « maladaptatives » ; et que l’utilisation des stratégies de coping dépendait plus de la présence des symptômes anxieux ou dépressifs que de l’exposition à l’amiante.