Conversion écologique vs dépendance automobile. Une analyse des dissonances entre attitudes environnementales et usages de l’automobile auprès de ménages populaires en zone périurbaine et rurale

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2020

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Yoann Demoli et al., « Conversion écologique vs dépendance automobile. Une analyse des dissonances entre attitudes environnementales et usages de l’automobile auprès de ménages populaires en zone périurbaine et rurale », Flux, ID : 10670/1.civz5y


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Cet article s’attache à éprouver l’hypothèse selon laquelle, à l’opposé des autres pratiques de consommation, les pratiques de mobilité quotidienne, sont relativement déliées des attitudes et des valeurs environnementales. Pour y parvenir, nous complétons les tendances statistiques observées à partir d’une enquête par questionnaire inédite en population générale par un corpus d’entretiens menée auprès d’une sous-population particulièrement contrainte dans ses usages de l’automobile. Après une présentation des données de l’enquête Styles de vie et environnement (SVEN), nous définissons les indicateurs à notre disposition pour évaluer nos hypothèses (indicateurs d’attitudes environnementales issus de la New Environmental Paradigm Scale (NEPS), mais aussi usages de l’automobile). Dans un deuxième temps, nous présentons les résultats de nos analyses statistiques, d’abord à l’aide de statistiques descriptives, puis de modélisations toutes choses égales par ailleurs. Les résultats obtenus sont alors discutés au regard de l’enquête qualitative menée en Loire-Atlantique auprès de vingt-trois ménages des classes populaires résidant en zone périurbaine ou rurale. Le présent travail tend à indiquer, de façon générale, que les valeurs environnementales n’influent qu’à la marge sur les usages de l’automobile des individus. Plus spécifiquement, en ce qui concerne la sous-population étudiée, les contraintes du quotidien, le budget accordé aux déplacements et l’absence d’alternatives réelles en termes de confort et de rapidité ont souvent raison des discours, en particulier au sein des zones périurbaines et rurales étudiées.

This article tests the hypothesis that, unlike other consumer practices, daily mobility practices are relatively unrelated to environmental attitudes and values. To achieve this, we articulate the statistical trends observed from a general population survey with a corpus of interviews conducted with a sub-population particularly constrained in its car use. After a presentation of data from the Lifestyles and Environment Survey, we define the indicators available to evaluate our hypotheses (environmental attitude indicators from the New Environmental Paradigm Scale (NEPS), but also car use). We then present the results of our statistical analyses, first using descriptive statistics and then using models, all other things being equal. The results obtained are then discussed in the light of a qualitative survey conducted in Loire-Atlantique among twenty three low-income households living in peri-urban or rural areas. Our analysis indicates, in general, that environmental values only marginally influence individuals’ car use. More specifically, with regard to the sub-population studied, the constraints of daily life, the budget allocated to travel and the lack of real alternatives in terms of comfort and speed often prevail, particularly in the peri-urban and rural areas studied.

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