1 janvier 2011
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N° 4 (avril 2011)
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Varia
Manuel Cervera-Marzal, « Vers une théorie de la révolution non-violente », Dissensus, ID : 10670/1.ck7nwq
Le citoyen ordinaire comme le chercheur en sciences sociales associent instinctivement « révolution » et « violence ». Cette évidence demande pourtant à être questionnée. Le fait que, lors des quarante dernières années, cinquante des soixante-sept renversements de régimes autoritaires aient abouti grâce à la résistance civile non-violente impose de redéfinir la notion de révolution en la détachant de celle de violence. En partant des quelques recherches déjà disponibles à ce sujet, mais en s’appuyant surtout sur la philosophie de Martin Luther King, cet article ambitionne de penser une théorie politique de la révolution non-violente : étant entendu que tout ou presque a déjà été dit et expérimenté du côté de la version « violente » de la révolution, une révolution non-violente est-elle historiquement possible, théoriquement concevable et, le cas échéant, quel sens donner à cette notion et quelles sont les caractéristiques de ce phénomène ?