Chronique du temps qui tangue : De l’influence indécise des chefs religieux dans l’espace public ivoirien

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2021

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Marie Miran-Guyon, « Chronique du temps qui tangue : De l’influence indécise des chefs religieux dans l’espace public ivoirien », Afrique contemporaine, ID : 10670/1.clg7eh


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Cette chronique dresse un état des lieux des relations politico-religieuses en Côte d’Ivoire avant et après les élections présidentielles d’octobre 2020, en forme de bilan, après une décennie de régime Ouattara. Elle documente en premier lieu la relative perte d’influence des chefs religieux dans l’espace public, dominé plus manifestement que par le passé par les chefs politiques. Elle questionne en particulier le lien entre un mimétisme grandissant des autorités religieuses vis-à-vis du modus operandi des autorités politiques et l’érosion de leur crédibilité. L’article chronique ensuite la reprise d’initiative œcuménique de nombreux guides religieux qui ont formé, dans la dernière ligne droite des semaines précédant le scrutin, une « Alliance des religions en faveur de la paix » pour contribuer à l’apaisement d’un climat sociopolitique devenu houleux et violent. La conclusion interroge la critique latente du public des fidèles envers ses élites et son cheminement vers des initiatives possiblement émancipatrices mais très incertaines.

This column offers a stock-taking appraisal of political-religious relations in Côte d’Ivoire before and after the October 2020 presidential elections, after a decade of the Ouattara regime. It begins by documenting the relative loss of influence of religious leaders in the public sphere, which is now more conspicuously dominated by political leaders than it was in the past. In particular, it examines the link between ways in which religious authorities are mimicking the modus operandi of the political authorities, as well as the erosion of the former’s credibility. The article goes on to chronicle the ecumenical initiative launched by a large number of religious leaders who, in the final weeks before the election, formed an “Alliance of Religions for Peace” to help calm a socio-political climate that had become stormy and violent. The conclusion looks in particular at the latent character of the faithful’s criticism of their leadership, and at the path they are taking towards initiatives that are possibly emancipatory but still rather uncertain.

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