Interroger la localisation et la circulation des savoirs en Afrique

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4 avril 2021

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Pascale Moity-Maïzi, « Interroger la localisation et la circulation des savoirs en Afrique », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.014.0473


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L'article traite de la dynamique de la localisation et de la circulation des connaissances africaines en tant que production de connaissances, ce qui nous permet de comprendre que ces deux dynamiques ne se réduisent pas aux processus et aux interactions entre compétences locales. Au contraire, il s'appuie sur l'intérêt des anthropologues africains et des débats internationaux pour décrire les processus organisés tels que les réseaux de production et de transmission des connaissances et des compétences, en fournissant une interprétation de ces interactions en termes d'apprentissage et de développement. L'Afrique a historiquement subi des relations inégales par rapport à ses « savoirs locaux » et le danger latent de leur disparition. C'est pourquoi le texte se centre sur la reconnaissance de ces périodes et sur l'importance d'une nouvelle politique de développement « local ». L'expression « savoirs locaux » a permis d'acquérir une vision des savoirs africains qualifiés de savoirs autochtones, qui sont exclus du domaine scientifique et du monde occidental. À son tour, pour lui donner un caractère politique, la « localisation » a pour effet d'identifier les compétences et les connaissances liées à un lieu. La circulation se concentre sur la transmission, le transfert ou l'échange, pour souligner la diversité des processus, des réseaux et filtres à travers lesquels les connaissances « passent ». Elles sont sélectionnées, appropriées, reformulées parfois, avant d’être valorisées, reconnues, instrumentées suivant des procédés, des engagements et des pratiques qu’il convient de mieux connaître. La circulation est comprise comme l'articulation entre les activités matérielles et intellectuelles produisant cette transformation d’un monde socioculturel. L'auteur conclut que les dynamiques de localisation et de circulation sont deux processus qui peuvent difficilement fonctionner séparément ; les deux dynamiques sont organisées par des réseaux orientés et collaboratifs.

The article deals with the dynamics of the localisation and circulation of African knowledge as knowledge production, allowing us to understand that these two dynamics are not reduced to processes and interactions between local competencies. On the contrary, it draws on the interest of African anthropologists and international debates to describe organised processes such as networks of production and transmission of knowledge and skills, providing an interpretation of these interactions in terms of learning and development. Africa has historically experienced unequal relations with its “local knowledge” and the latent danger of their disappearance. This is why the text focuses on the recognition of these periods and the importance of a new “local” development policy. The expression “local knowledge” has made it possible to acquire a vision of African knowledge qualified as indigenous knowledge, which is excluded from the scientific field and from the Western world. In turn, in order to give it a political character, “localisation” has the effect of identifying the skills and knowledge linked to a place. Circulation focuses on the transmission, transfer or exchange, as a means of emphasizing the diversity of the processes, networks and filters through which knowledge “passes”. Knowledge is necessarily selected, appropriated, sometimes reformulated, before being promoted, recognized and instrumentalized according to procedures, commitments and practices that need to be better understood. Circulation is understood as the articulation between material and intellectual activities producing this transformation of a socio-cultural world. The author concludes that the dynamics of localisation and circulation are two processes that can hardly function separately; both dynamics are organised by oriented and collaborative networks.

El artículo abarca las dinámicas de localización y circulación de saberes africanos como producción de conocimiento, permitiendo entender que estas dos dinámicas no se reducen a procesos e interacciones de las habilidades locales. Por el contrario, se basa en el interés de los antropólogos africanistas y los debates internacionales para describir procesos organizados como son las redes de producción y transmisión de saberes y habilidades, proporcionando una interpretación de estas interacciones en términos de aprendizaje y desarrollo. África históricamente ha sobrellevado relaciones desiguales en sus «saberes locales» y su latente peligro de desaparición, por tal razón, el texto se enfoca en el reconocimiento de estos periodos y la importancia de una nueva política de desarrollo a lo «local». El término «saber local» fue adquiriendo una visión de conocimientos africanos calificada como saberes autóctonos, los cuales son excluidos del campo científico y el mundo occidental. Por su parte en calidad de darle un carácter político surge la «localización» con un efecto de identificar habilidades y saberes relacionadas con un lugar. La circulación se enfoca en la transmisión, transferencia o intercambio, para subrayar la diversidad de los procesos, de las redes y de los filtros por los que «pasan» los conocimientos. Los conocimientos son seleccionados, adaptados, a veces formulados de nuevo antes de ser valorizados, reconocidos e instrumentados, en función de ciertos procesos, compromisos y prácticas que conviene conocer mejor. Se entiende como la articulación entre actividades materiales e intelectuales dando esa transformación a un mundo sociocultural. El autor concluye que las dinámicas localización y circulación son dos procesos que difícilmente pueden trabajar por separado; las dos dinámicas están organizadas por redes orientadas y colaborativas.

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