De l’exil à l’errance

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2009

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Marie-Jeanne Segers, « De l’exil à l’errance », Psychanalyse et clinique, ID : 10670/1.crvkoi


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Aujourd'hui, si l'exil n'est plus exclusivement politique ou économique, il est un départ qui signe un refus, une migration de rupture. Refus de la pauvreté, refus de la violence, d'un régime politique, fuite d'une situation familiale. Le sujet du refus est dans un état intérieur de transition, d'opposition et de mobilisation qui nécessite un réaménagement personnel et contraint à une reconstruction de l'identité - souvent à travers une nouvelle langue - qui peut être vécue comme une trahison. Les aspects politiques, économiques, sociologiques, historiques, juridiques des migrations se conjuguent de manière subtile avec l'incidence de l'exil sur le sujet. L'exil fait surgir des effets cliniques et symboliques irréductibles à la part objective de la réalité sociale des déplacements humains. Des effets extrêmes apparaissent parfois comme effacement subjectif. La psychanalyse éclaire cette perte de repères qui devient errance quand le temps, l'espace et l'histoire ne constituent plus un lieu pour la parole, un asile pour le sujet. C'est en effet dans la langue que la plus grave mutilation peut survenir. A travers le paysage des migrations contemporaines qui font notre actualité, l'auteur dégage différents visages de l'exilé par analogie avec l'aphasie, les psychoses, le traumatisme et la mélancolie. En posant les jalons d'une meilleure compréhension, elle s'intéresse aussi à l'exil réussi de certains écrivains et philosophes.

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