2018
Cairn
Myriam Tsikounas, « Euphémie Lacoste. Veuve noire ou veuve joyeuse ? », Sociétés & Représentations, ID : 10670/1.cspqgw
La femme qui tue son mari est non seulement une criminelle, mais une veuve. Au xixe siècle, jugée exclusivement, aux assises, par des hommes, elle suscite, dans les comptes rendus judiciaires publiés dans La Gazette des Tribunaux comme dans la presse généraliste, des commentaires qui laissent sourdre les normes de l’époque. L’objectif est ici de comprendre pour quelles raisons, en juillet 1844, au Palais de justice d’Auch, Euphémie Lacoste, accusée d’avoir commandité l’empoisonnement de son époux, quitta libre le tribunal, contrairement à Marie Lafarge, qui, selon les tribunaliers, avait été son modèle quatre ans plus tôt.