2020
Cairn
Anisah Che Ngah et al., « Patient autonomy in medical treatment: the malaysian perspective », Droit, Santé et Société, ID : 10670/1.ct7fgv
Depuis des siècles les gens ont fait confiance aux practiciens, car ils croyent au vieil adage que ‘le médecin sait mieux’. Ceci s’appelle la bienfaisance ou le paternalisme médical où le médecin ressemble à un parent qui agit dans l’intérêt du patient qui joue le rôle de l’enfant. Cependant, les patients sont devenus plus conscients de leurs droits et plus actifs dans la prise de décisions les concernant, l’opposé de la notion de paternalisme. Le temps est révolu où le patient s’en remettait entièrement au médecin, surtout dans les pays occidentaux, où l’auto-détermination et les droits individuels sont prisés. Dans la partie orientale du monde la tendance est plutôt vers l’autonomie du patient. Le but de cet article est de considérer si l’autonomie du patient est reconnue en Malaisie. Afin de répondre à la question, une analyse du contenu de cas pertinents, des statuts et des politiques a été réalisée. Il a été observé que la reconnaissance de l’autonomie du patient en Malaisie se fait uniquement par des moyens juridiques. Il existe plusieurs affaires juridiques traitant de questions de consentement, de conseil et de partage d’information où les tribunaux en général se prononcent en faveur de l’autonomie du patient. En revanche, la reconnaissance de l’autonomie du patient par des moyens non-juridiques est minime. Ceci est considéré regrettable car l’accès aux tribunaux coûte cher et n’est possible que pour une portion de la société.