Coûts versus recettes des greffes du foie chez l'adulte : impact de la T2A dans un Centre spécialisé

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2011

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Zohra Bouazza et al., « Coûts versus recettes des greffes du foie chez l'adulte : impact de la T2A dans un Centre spécialisé », Journal d'économie médicale, ID : 10670/1.cu4v1y


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Introduction : Peu d’études ont mesuré les niveaux de remboursement de la tarification à l’activité (T2A) comparativement aux coûts de production des GHM d’activités chirurgicales lourdes telles les transplantations hépatiques (TH). Contexte : Le CHU Paul Brousse, APHP, réalise plus de cent TH annuellement. Objectif : Réaliser une première estimation de l’impact des recettes de la T2A sur le budget hospitalier relativement aux coûts de production des GHM produits pour l’activité de TH. Méthodes : Nous comparons les charges issus de l’étude nationale des coûts, aux recettes calculées à partir des tarifs T2A sur une période de 4 ans (2005-2008). Pour chaque année d’étude, nous calculons les écarts recettes-dépenses avec et sans les recettes de Missions d’Intérêt Général et d’Aide à la Contractualisation (MIGAC), qui cesseront à l’avenir. Nous mesurons également le poids et l’écart de nos TH au sein de la base ENCC. Résultats : L’analyse, a porté sur un total de 481 TH et montre un accroissement des coûts et une tendance vers un rétrécissement de la différence [recettes – coûts]. Cette différence devenant négative, si on exclut des recettes la part MIGAC. Par ailleurs, on constate entre 2006 et 2008, une diminution du poids des GHM de TH de Paul Brousse au sein de la base ENCC (– 8%) qui s’accompagne d’un écart à la moyenne en baisse entre 2007 et 2008 (– 6%). Discussion : L’augmentation des coûts de TH à Paul Brousse pourrait, en partie, s’expliquer par les complications post-opératoires, les doubles greffes ou les comorbidités. Elle serait aussi liée aux procédures innovantes locales. En tout état de cause, nous constatons de fait un déficit budgétaire significatif, dès l’exclusion des recettes MIGAC. Conclusion : Même si le rapport coût efficacité des TH reste internationalement débattu, nos résultats montrent qu’une évolution restrictive de la T2A risque de remettre en question le maintien d’une activité de chirurgie lourde telle que la TH. Nous pensons que les résultats de la présente étude méritent d’être confirmés sur une période plus longue. Une étude de benchmarking serait également utile pour comparer la part de l’efficience dans les pratiques locales.

Liver Transplantation cost-effectiveness in a major French centre : Impact of the French Cost Activity DRG-based Reimbursement Objectives : Liver Transplantation (LT) deemed to be an expensive activity so that its cost-effectiveness remains under debate. To reduce, control and regulate the hospital expenditures, the French government introduces, since 2004, a new reimbursement policy : Cost Activity DRGbased (T2A).With more than 100 LT, Paul Brousse Hospital is one of the most important site in Europe for this multidisciplinary specialized heavy surgical activity. Our objective here is so that to estimate the impact of the new regulation system over the hospital LT budget balances. Settings : A 716-bed tertiary care university hospital in Paris Suburb, France. Methods : We used local data, included and validated under the National Cost Study, to compare local LT costs versus regulated prices. Our study concerned a 4 years period (2005-2007) in order to have, in one hand, a sufficient sample size, and to take into account the evolution of the regulated prices. This comparison was made with and without public missions’ allocation, so called MIGAC. To validate our conclusions, we used the preliminary 2008 data. In another hand, we estimate the mean gap between local data and those of the National Cost Study. Results : Our 4 years panel covers a large 481 LT sample. The results show a progressive greater mean costs over receipts. However, in 2008, local LT costs remained most expensive (+26%), despite a less prominent part (30%) in the National Cost Study database. Discussion : Somme particular cases partially explain a LT high cost, like surgical or infectious complications, double transplant or chronic illness and co morbidities, precariousness. Another hypothesis would be the level of surgical and intensive care innovative procedures used locally. This second hypothesis can be distinguished from expensive practices over a benchmarking multi-centric study. Conclusion : We highlight that the current evolution of the Cost Activity DRG-based government reimbursement policy, is likely to threaten the LT activity at Paul Brousse Hospital.

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