Le « formalisme » polonais et l’héritage du formalisme russe

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L’article décrit l’héritage du Cercle de Varsovie, qui fut actif durant la seconde moitié des années 1930 et qui comptait notamment parmi ses membres Stefan Żółkiewski, Kazimerz Budzyk, Franciszek Siedlecki et Dawid Hopensztand. L’article insiste notamment sur le trait le plus caractéristique du structuralisme polonais de l’entre-deux-guerres, à savoir la notion de formalisme méthodologique, qui consiste à examiner la « syntaxe logique » d’une science qui préexiste à la transmission des réseaux de notions et de données empiriques fondées sur des théories. La manière dont ce « formalisme » fonctionne est démontrée au moyen du modèle du discours indirect libre et du discours satirique de Hopensztand, au sein duquel un réseau solide de notions a priori permet d’effectuer des sauts audacieux entre les différents domaines de l’expérience humaine. Ce modèle connaît un regain d’actualité dans le contexte des études littéraires actuelles, qui s’efforcent de faire tomber les barrières entre le littéraire et le social, tout en exprimant un intérêt croissant pour les découvertes des sciences de la vie.

The article describes the legacy of the Warsaw Circle which was active during the second half of the 1930s and whose members included, among others, Stefan Żółkiewski, Kazimerz Budzyk, Franciszek Siedlecki and Dawid Hopensztand. It focuses mainly on the most characteristic feature of Polish inter-war structuralism, namely the notion of methodological formalism, which consists in examining the “logical syntax” of a science which is prior to the conveyance of networks of notions and empirical data rooted in theories. How this “formalism” operates is demonstrated with Hopensztand’s model of free indirect speech and satirical discourse in which a solid network of a priori notions allows for daring leaps between various areas of human experience. This model has regained currency in the context of present-day literary studies, which strive to breach the boundaries between the literary and the social while at the same time expressing a growing interest in discoveries in the life sciences.

Este artículo describe la herencia del Círculo de Varsovia activo durante la segunda mitad de los años 1930 y del que formaban parte, entre otros, Stefan Żółkiewski, Kazimerz Budzyk, Franciszek Siedlecki y Dawid Hopensztand. El artículo se centra en particular en el rasgo más característico del estructuralismo polaco del período de entreguerras, a saber la noción de formalismo metodológico, que consiste en examinar la “sintaxis lógica” de una ciencia que precede la transmisión de las redes de nociones y datos empíricos fundamentados en teorías. La manera como este “formalismo” funciona queda demostrada a partir del modelo del discurso indirecto libre y del discurso satírico de Hopensztand, en el que una red sólida de nociones a priori permite efectuar saltos audaces entre distintos ámbitos de la experiencia humana. Dicho modelo conoce un renovado interés en el contexto de los estudios literarios actuales, que se esfuerzan en romper las fronteras entre lo literario y lo social a la par que expresan un interés creciente por los descubrimientos de las ciencias de la vida.

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