La tristesse des abandons : Souvenirs d'une femme pasteur dans la guerre d'Algérie, 1958-1963

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2012

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Élisabeth Schmidt, « La tristesse des abandons : Souvenirs d'une femme pasteur dans la guerre d'Algérie, 1958-1963 », Documents, ID : 10670/1.cv5n66


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Jeune militante de la CIMADE durant la Seconde Guerre mondiale pour l’aide aux persécutés, première femme consacrée pasteur de l’Église réformée de France, Élisabeth Schmidt (1908-1986) rejoint le 2 octobre 1958 la paroisse de Blida-Médéa, aux confins de la riche plaine de la Mitidja et des plateaux du Tell. Son ministère va s’exercer en pleine guerre qui ne dit pas son nom. L’arrivée au pouvoir du général de Gaulle n’a pas encore modifié son cours. Elle s’intensifie même avant de basculer dans une guerre dans la guerre, la lutte sanglante opposant les partisans de l’Algérie française et les autorités de la République imposant l’indépendance algérienne. Élisabeth Schmidt fait bien plus qu’observer le drame des communautés en guerre et le quotidien de la misère, de la terreur et de la mort. Métropolitaine vivant en Algérie, elle ressent l’attachement des Européens à une terre qui a été bien souvent synonyme pour eux de nouveau monde. Elle comprend en même temps la nécessité de l’indépendance que l’intransigeance des colons rend plus inévitable que jamais. Femme d’église mais aussi intellectuelle proche des idées de Germaine Tillion ou d’Albert Camus, elle s’emploie à maintenir des relations entre des communautés en guerre. En vain. L’abandon dont elle ressent si douloureusement la tristesse n’est pas celui d’une terre que des Français croyaient la leur, mais fondamentalement celui d’une possible réconciliation entre des peuples déchirés. À l’automne 1962, Élisabeth Schmidt décide de poursuivre l’aventure. Elle devient enseignante dans un lycée de l’Algérie indépendante. Mais elle est devenue une étrangère. Elle doit abandonner ses espoirs de justice fraternelle. Ne lui restent que sa mémoire et l’écriture.

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