Religion civique ou affiliation communautaire ? : Le témoignage des testaments parisiens des XIIIe-XVe siècles

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2021

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Caroline Bourlet et al., « Religion civique ou affiliation communautaire ? : Le témoignage des testaments parisiens des XIIIe-XVe siècles », Histoire urbaine, ID : 10670/1.d4fjbs


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Le concept de « religion civique » est le plus souvent abordé sous l’angle des pratiques religieuses collectives. Les processions paniques de 1412 permettent d’établir qu’elles tournent autour des reliques des saints royaux et des saints parisiens, mais qu’elle est moins royale au xve siècle qu’elle ne le sera durant les guerres de religion, et aussi moins structurée autour culte de sainte Geneviève. Une approche individualisée de la question à travers un corpus de 69 testaments du xiiie- xve siècles permet de poser la question de la réalité de l’adhésion des citadins à ces rituels collectifs. Il en ressort que les bourgeois ne cherchent pas plus leur salut auprès des saints royaux que des saints civiques. Au contraire, ils recherchent surtout les prières des pauvres de l’Hôtel-Dieu, des Quinze-Vingts et des léproseries de Paris, qui prennent en charge toutes les facettes de l’assistance à l’échelle de la ville. Cette dévotion partagée entre différentes strates de la société relève moins de la religion civique, que d’une affiliation communautaire dans le cadre d’un catholicisme corporatif à l’échelle de la ville, gage d’une très forte identité urbaine.

The concept of a ’civic religion’ is most often approached from the perspective of collective religious practices. The panic processions of 1412 show that it was centred around the relics of royal and Parisian saints, but that it was less royal in the 15th century than during the Wars of Religion, and also less structured around the cult of Saint Genevieve. An individualised approach to the question through a corpus of 69 wills recorded from the 13th to the 15th centuries allows us to ask the question of the reality of the adherence of city dwellers to these collective rituals. It turns out that the burghers did not seek their salvation from the royal saints or from the civic saints, but from the prayers of the poor in the Hôtel-Dieu, the Quinze-Vingts and the leper houses in Paris, which took charge of all aspects of public assistance throughout the city. This devotion shared between different strata of society was less a matter of civic religion than of community affiliation within the framework of a city-wide corporate Catholicism, a guarantee of a very strong urban identity.

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