« Nous sommes en guerre » : vulnérabilité et sécuritisation face au coronavirus

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Les études de sécurité ont considérablement évolué au cours des deux dernières décennies et se sont enrichies de nouveaux acteurs, de nouvelles grilles de lecture et de nouveaux enjeux. Le processus de sécuritisation en a ainsi émergé, particulièrement pour qualifier l’action d’un gouvernement qui doit faire face à une vulnérabilité identifiée, comme l’épidémie de coronavirus. Mais si cette approche permet de justifier un cadre et des pouvoirs élargis pour les décideurs en temps de crise – aussi bien militaire, environnementale que sanitaire –, ils doivent également en assumer les répercussions une fois ce moment révolu.

Security studies have considerably evolved for the past two decades and have broadened with new actors, frames of reference and stakes. A process of securitisation has thus emerged, especially to consider the action of a government faced with a precise vulnerability, such as the coronavirus epidemic. However, if this approach allows decision makers to justify widened frame and powers in time of military, environmental or sanitary crisis, they must also accept the consequences of their decisions once this exceptional moment has passed.