Artaud (Antonin)

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Date

25 novembre 2019

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Christian Ruby, « Artaud (Antonin) », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics, ID : 10670/1.d9toy8


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Antonin Artaud ou le public annulé Dans L’Écriture et la différence (1967), Jacques Derrida consacre un article à Antonin Artaud (1896-1948) : « La parole soufflée » (ibid. : 253 sq.). À propos de ce théâtre, l’auteur parle de « récepteurs », et non de « spectateurs »… Le philosophe multiplie remarques et commentaires sur Antonin Artaud, critiquant particulièrement les hypothèses habituelles sur ses pratiques théâtrales (folie, cas désespéré, scandale, impouvoir de la parole, etc.). Or, l’une de ses remarques concerne directement le rapport de son théâtre au « public » : « Le public ne devrait pas exister hors de la scène de la cruauté, avant ou après elle, ne devrait ni l’attendre, ni la contempler, ni lui survivre, ne devrait même pas exister comme public » (ibid. : 261). La fin de la représentation Ainsi le théâtre de la cruauté d’Antonin Artaud aurait sinon comme propriété en tout cas comme horizon d’annuler le public. Non qu’il ne procéderait, comme toute pratique artistique, en (se) constituant de facto son public au moment de la représentation et durant son seul déroulement (discussion éventuelle comprise). Mais Antonin Artaud irait au plus loin dans l’annulation du public en brisant toute barrière entre la scène et la salle, en faisant entrer en coalescence acteur et « récepteur ». Dès...

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