Du bon usage du terrorisme : Risque, biosécurité et gouvernement d’une biotechnologie contestée

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2015

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Biologie synthétique

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Sara Angeli Aguiton, « Du bon usage du terrorisme : Risque, biosécurité et gouvernement d’une biotechnologie contestée », Gouvernement et action publique, ID : 10670/1.ddddda


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Depuis 2001, les menaces biologiques constituent une préoccupation croissante pour les politiques de prévention du terrorisme de l’administration états-unienne. Cette préoccupation a croisé la trajectoire d’une discipline scientifique émergente, la biologie synthétique, qui ambitionne de créer des organismes qui n’existent pas dans la nature. La synthèse de gènes, un secteur industriel central pour un tel projet, a rapidement généré un ensemble de débats concernant le gouvernement de la science, des gènes-marchandises et de la sécurité nationale. En retraçant ces conflits, également animés par ceux et celles qui contestent les ambitions de la biologie synthétique, l’analyse montre que le risque de bioterrorisme a contribué à légitimer une biotechnologie contestée. Le problème induit par les techniques et les projets de la biologie synthétique est progressivement déplacé vers celui des mauvais usages. Cette nouvelle localisation du problème témoigne de la fabrique d’un compromis entre régulation sécuritaire pour le bien de la sécurité des États-Unis et régulation libérale des marchandises scientifiques pour le bien de son économie.

On the good use of terrorismSince 2001, biological threats have become a growing preoccupation for terrorism prevention services in the US administration. This concern met the trajectory of synthetic biology, an emerging field of biotechnology which aims to create organisms that do not exist in nature. Gene synthesis, a core industrial sector for synthetic biology’s promises, rapidly raised series of debates concerning the government of science, market and national security. By retracing these conflicts, also fueled by environmental critics against synthetic biology’s agenda, the paper shows that the bioterrorist risk contributed to legitimate a contested biotechnology. Displaced from synthetic biology’s techniques and projects, the risk got progressively attached to the “misuses” of gene synthesis ; allowing the making of a compromise between a national security regulation of behaviors for the sake of US biosecurity and a liberal regulation of biological commodities for the sake of US economy.

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