L’auto-réparation des dommages causés aux Noirs par la traite et l’esclavage : l’apport de la négritude aux droits de l’homme

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Lorsque les Noirs exigent des réparations pour les préjudices subis par leurs ancêtres du fait de la traite négrière et de l’esclavage, leur attention se focalise sur les dommages matériels engendrés par ces pratiques. Passent inaperçus ceux, immatériels, résultant de leur déshumanisation par les pratiques mentionnées, lesquelles portaient à les voir comme des machines, mais surtout, ceux liés à l’idéologie qui les réduisait à l’animalité. Cette idéologie génératrice de préjudices nie l’être humain en tant que sujet des droits de l’homme. L’abolition de la traite et de l’esclavage ne leur a pas redonné leur humanité ; elle agit encore dans les têtes. D’où la nécessité d’une réparation qui ne soit pas une simple exigence envers l’autre, mais qui consiste, pour le Noir rabaissé, à effectuer un travail par et sur lui-même pour restaurer son humanité piétinée. D’où l’idée d’« autoréparation ».

When the Black community claims reparation for the suffering of their ancestors due to slavery and the slave trade, their attention focuses on material losses resulting from these practices. Other immaterial losses caused by slavery go unnoticed; practices which reduced slaves to machines, and above all, the ideology which reduced them to animals. This ideology fosters prejudice and denies the status of human being in terms of Human Rights. The abolition of slavery and the slave trade did not restore their humanity; it continues to shape mentalities. This explains the need for reparations, which is not a simple demand made of the others, but consists of a process to be carried out by those who have been demeaned, for themselves and to restore their downtrodden humanity. Thus, the notion of “self-repair”.

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