Once Homogamous, Always Homogamous? Educational Level and Career Similarity of Couples in France Who Meet at School

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2019

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Milan Bouchet-Valat et al., « Once Homogamous, Always Homogamous? Educational Level and Career Similarity of Couples in France Who Meet at School », Population (english version), ID : 10670/1.dmimva


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Cet article analyse, à partir de l’enquête Étude des parcours individuels et conjugaux (Épic, Ined-Insee, 2013-2014) réalisée en France, le lien entre le cadre de rencontre des conjoints, leurs diplômes et leurs carrières professionnelles. Il remet en cause la thèse selon laquelle l’allongement des études renforcerait leur proximité éducative et socioéconomique, aggravant ainsi les inégalités entre couples dans l’ensemble de la population. Au fil des cohortes, la proportion de premières rencontres survenues dans le cadre des études ou pendant ces dernières s’est accrue, mais les séparations et remises en couple atténuent fortement les conséquences de cette évolution pour les relations en cours au moment de l’enquête. Les couples formés dans le cadre des études se caractérisent, comme on pouvait l’attendre, par une plus forte similarité des diplômes des conjoints. Cette homogamie éducative favorise une homogamie de statut professionnel, au début de la relation, comme à la date de l’enquête, mais ce lien est assez faible. Et le fait de s’être rencontrés dans le cadre des études ne joue que de façon très limitée sur la proximité des positions professionnelles des conjoints. Les inégalités genrées (hypergamie) apparaissent finalement plus fortes que l’homogamie : ce n’est pas lorsqu’ils ont le même diplôme, mais lorsque la femme est la plus diplômée, que l’écart professionnel en faveur de l’homme est le plus faible.

Drawing on data from the EPIC study of individual and conjugal trajectories (Étude des parcours individuels et conjugaux, INED–INSEE, 2013–2014, France), this article analyses the context in which couples met, the level of education they reached, and their subsequent careers. It calls into question the claim that longer education bolsters partners’ educational and socioeconomic similarity and exacerbates intercouple inequality in the population at large. The proportion of couples who meet in an educational context has risen across birth cohorts. However, for relationships that were in progress at the time of the survey, separations and repartnering greatly attenuate the impact of this increase. As expected, partners who met at school show very similar educational levels. But while educational homogamy works in favour of occupational status homogamy at both the time the relationship started as well as at the time of the survey, that tie is quite weak. Having met at school only slightly affects the difference between partners’ occupational positions. Gender inequalities (hypergamy) ultimately appear stronger than homogamy: it is in couples where the woman’s level of education is higher than the man’s that the occupational gap in the man’s favour is smallest.

A partir de la encuesta Epic Estudio de las trayectorias individuales y conyugales (Étude des parcours individuels et conjugaux, (Ined-Insee, 2013-2014, Francia), este artículo analiza la relación entre el marco del encuentro de los cónyuges, sus diplomas y sus carreras profesionales. Cuestiona la hipótesis según la cual el alargamiento de los estudios reforzaría la proximidad educativa y socio-económica de dichos cónyuges, agravando así las desigualdades entre las parejas en el conjunto de la población. Siguiendo las cohortes, la proporción de primeros encuentros en el marco de los estudios o durante estos, ha aumentado pero las separaciones y los retornos a la vida de pareja atenúan fuertemente las consecuencias de esta evolución sobre las relaciones en curso en el momento de la encuesta. Las parejas formadas en el marco de los estudios se caracterizan, como se podía suponer, por una mayor similitud en los diplomas de ambos cónyuges. Esta homogamia educativa favorece una homogamia de estatus profesional, tanto en los comienzos de la relación como en el momento de la encuesta, pero esta relación es floja. Y el hecho de haberse encontrado en el marco de los estudios, juega de manera muy limitada sobre la proximidad de las posiciones profesionales de los cónyuges. Las desigualdades determinadas de género (hipergamia) aparecen finalmente más fuertes que la homogamia: no es cuando ellos tienen el mismo diploma que ellas, sino cuando la mujer es más diplomada, que la diferencia profesional a favor del hombre es la más insignificante.

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