2019
Cairn
Ellen Willis, « Aimer le punk en féministe », Audimat, ID : 10670/1.dn4llr
Référence explicite du texte de Mark Fisher, Ellen Willis a été témoin de « l’atrophie de la conscience » qui a paradoxale- ment pris forme dans les années 1970 : car à mesure que les années 1960, à peine achevées, se voyaient exaltées comme un symbole de liberté, une bonne partie de la jeunesse se trouvait prise au piège d’un rabougrissement de ses conditions de vie et de l’affaiblissement des espoirs de transformation de la société. Le punk a alors exprimé ce sentiment de captivité, mais au premier abord, il reste une musique de machos violents. Que faire de cela quand on est féministe ? Ellen Willis, en reliant sa trajectoire d’auditrice à ses dilemmes existentiels, nous montre que la meilleure musique est souvent celle qui permet d’éprouver et de traverser les contradictions.