2014
Cairn
Sylvio Hermann De Franceschi, « L'orthodoxie catholique post-tridentine face aux politiques », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, ID : 10670/1.dqjv0z
Au tournant des xvie et xviie siècles, le zélantisme romain ne cesse d’exprimer son effroi en France devant la doctrine impie d’esprits généralement qualifiés de « politiques ». Au lendemain de la promulgation de l’édit de Nantes (1598), le terme est courant et désigne presque toujours des catholiques qui se signalent fâcheusement par leurs inclinations antitridentines, gallicanes ou encore philoprotestantes – et souvent les trois ensemble. Plus largement, le vocable est systématiquement affecté aux tenants d’une suprématie, occasionnelle ou non, du pouvoir civil dans les affaires ecclésiastiques du royaume. Le présent article essaie de rendre compte des motifs pour lesquels les théologiens catholiques favorables à la papauté ont été déconcertés par l’éclosion d’une sensibilité doctrinale qui ne correspondait pas à leurs catégories d’analyse habituelles.