Penser et périodiser l’histoire des laïcités avec Georges Weill

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2021

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Vincent Genin, « Penser et périodiser l’histoire des laïcités avec Georges Weill », Les Études Sociales, ID : 10670/1.due4j4


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L’ Histoire de l’idée laïque en France au xixe siècle (1925) de l’historien Georges Weill est à la fois un livre classique et d’une actualité certaine. Cette réflexion sociohistorique ne consiste pas seulement en l’analyse d’une histoire diachronique d’un courant intellectuel du xixe siècle mais aussi d’une manière de le catégoriser et de le périodiser. Weill, auteur ancré à gauche, symptomatique du judaïsme assimilé et agnostique de son époque, considérait que la laïcité pouvait être envisagée soit selon son versant politique, soit selon une approche philosophique ; il a opté pour la première voie. Le chanoine Louis Capéran prendra l’autre en charge plusieurs années plus tard. Sans mobiliser des concepts qui sont aujourd’hui familiers aux historiens, il propose une lecture à la fois catégorisée et périodisée des manières d’envisager l’idée laïque, qui en donne tout son sens. Il s’en dégage une laïcité plurielle, non-essentielle, à rebours de certaines tendances actuelles qui prétendent remonter dans le temps pour retrouver une « laïcité républicaine », imprégnée de valeurs et aux contours nationalistes. Notre contribution est aussi une invitation à relire Weill dan toute sa modernité.

Historian Georges Weill’s Histoire de l’idée laïque en France au xixe siècle (1925) is a classic book that retains a certain degree of relevance today. This sociohistorical reflection not only analyzes a diachronic history of a nineteenth-century intellectual current, but also categorizes and periodizes it. Weill, an author anchored on the left, symptomatic of the assimilated and agnostic Judaism of his time, thought that secularism could be considered either from its political side or from a philosophical approach. He opted to consider it from the political side, while Canon Louis Capéran took up the other side several years later. Without mobilizing concepts that are familiar to historians today, in his book, Weill offers both a categorized and periodized reading of ways of considering the secular idea, which gives it all its meaning. A plural, non-essential secularism emerges, in opposition to certain current trends that claim to go back in time to find a “republican secularism,” imbued with values and with nationalist contours. This contribution is also an invitation to reread Weill in all his modernity.

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