Une ardente alchimie ou l'immortalité par les cuisines

Fiche du document

Date

avril 2019

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess



Sujets proches En Es Fr

Women's work Mujer Femme

Citer ce document

Vincent Durand-Dastès, « Une ardente alchimie ou l'immortalité par les cuisines », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.dxbcm8


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

An ardent alchemy or finding immortality in the kitchen.This chapter analyzes late imperial Chinese vernacular narratives depicting the transmission of the Way to two Taoist female adepts, Sun Bu’er 孫不二 and He Xiangu 何仙姑 . By contrast with classical Chinese hagiographies, who kept those female taoists in secondary roles, the vernacular narratives show the two women becoming the first disciples of celebrated masters (Wang Zhe 王喆, Lü Dongbin 呂洞賓). But they are admitted to this exalted position only after mutilating or destroying their own bodies by burning it voluntarily: impressed by their fierce resolution, their masters will call them “true males among women” (nü zhong zhangfu 女中丈夫). Thus, while taking towards female adepts a more open stance than the classical hagiographies, the vernacular narratives continues to be wary of the female body, though admitting the possibility of an atypical way towards enlightenment for female adepts.

Ce chapitre analyse deux scènes de transmission de la voie taoïste à des disciples femmes, Sun-la-non-duelle 孫不二et He Xiangu 何仙姑, dans des romans en langue vulgaire de la Chine impériale tardive. À la différence des hagiographies en langue classique, qui réservent à ces femmes une place subalterne, ces récits feront d’elles les tout premiers disciples de grands maîtres (Wang Zhe 王喆, Lü Dongbin 呂洞賓). Mais elles ne le deviendront qu’après avoir détruit ou mutilé leur corps par brûlure, prouvant par leur résolution être « de vraies mâles entre les femmes » (nü zhong zhangfu 女中丈夫). Ainsi, le discours du roman en langue vulgaire, même s’il donne plus de place aux adeptes femmes que les hagiographies canoniques, persiste à trahir une profonde méfiance à l’égard du corps féminin. Mais il se plaît en même temps à mettre en avant la possibilité d’une sainteté atypique, capable de renverser en partie la hiérarchie des sexes.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en