L’émotion en débat. Neurosciences affectives versus sciences sociales des émotions

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2019

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Quentin Deluermoz et al., « L’émotion en débat. Neurosciences affectives versus sciences sociales des émotions », L'information psychiatrique, ID : 10670/1.e51abp


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Depuis une trentaine d’années, les neurosciences s’imposent dans l’espace public et s’insinuent dans nos vies, promettant entre autres choses de déchiffrer nos émotions – sans jamais convaincre pour autant les sciences sociales. Dans sa 5e livraison, la revue Sensibilités prend du recul sur cette controverse, la resituant dans un débat plus vaste entre, d’un côté, un discours universaliste visant à naturaliser nos affects, de l’autre, des approches rappelant l’historicité et la socialité d’émotions par ailleurs très diverses selon les cultures. Au-delà de l’engouement médiatique dont bénéficient aujourd’hui les neurosciences, il semblerait que s’esquissent enfin des perspectives convergentes, qui permettent d’envisager un dépassement de l’opposition ruineuse scientifiquement entre nature et culture.

Emotion in question: Affective neuroscience versus the social sciences of emotionsFor about thirty years, neuroscience has been gaining ground in the public space and slipping into our lives, promising, among other things, to decipher our emotions—without ever managing to convince the social sciences. In its fifth issue, the journal Sensibilités puts this controversy into perspective, situating it within a wider debate between, on the one hand, a universalist discourse aimed at naturalizing our affects, and, on the other, approaches focusing on the historic and social character of emotions, which vary significantly by culture. While the media is now infatuated with neuroscience, it appears that a convergence of perspectives is finally emerging, making it possible to envisage the idea of going beyond the scientifically dubious opposition between nature and culture.

Las neurociencias llevan unos 30 años imponiéndose en el espacio público e insinuándose en nuestras vidas, prometiendo, entre otras cosas, descifrar nuestras emociones – sin por ello nunca convencer las ciencias sociales. En su quinta entrega, la revista Sensibilités (Sensibilidades) tomo cierta distancia sobre esta controversia situándola en un debate más amplio entre, por un lado, un discurso universalista que pretende naturalizar nuestros afectos, y por otro, unos enfoques que recuerdan la historicidad y la socialidad de las emociones por lo demás muy diferentes según las culturas. Más allá del fervor mediático del que se benefician hoy las neurociencias, parecería que se esbozan por fin unas perspectivas convergentes que permiten considerar una superación de la oposición, ruinosa científicamente, entre naturaleza y cultura.

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