Honte et retenue dans la Stoa

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2017

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Bernard Collette-Dučić, « Honte et retenue dans la Stoa », Revue de philosophie ancienne, ID : 10670/1.e5w4ak


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Cet article étudie les notions de honte (αἰσχύνη) et de retenue (αἰδώς) dans la Stoa, les raisons pour lesquelles elles s’y trouvent opposées (la première comme passion, la seconde comme bon sentiment) et ce que la critique stoïcienne de la honte (définie comme peur de la mauvaise réputation) doit à l’origine à l’influence du cynisme sur Zénon. Dans un deuxième temps, l’auteur montre que la critique de la honte doit se comprendre dans le cadre plus large de la doctrine stoïcienne de la διαστροφή ou perversion de la nature humaine, doctrine qui identifie l’influence du jugement de la foule (par l’intermédiaire de la pratique ordinaire du blâme et de l’éloge) comme l’une des deux principales sources de corruption de l’homme. Dans la dernière partie, l’auteur étudie le traitement des notions de honte ( pudor) et de retenue ( reuerentia) dans les Lettres à Lucilius 10 et 25 de Sénèque, où la honte est présentée comme une forme de contrainte positive à l’égard du non sage, contrainte qui doit toutefois ultimement s’effacer au profit de la retenue comprise comme respect de soi (de la raison) chez le sage.

This article studies the notions of shame (αἰσχύνη) and restraint (αἰδώς) in the Stoa, the reasons why they are opposed (the first as a passion, the second as a good emotion) and what the Stoic criticism of shame (defined as fear of bad reputation) originally owes to the influence of cynicism on Zeno. Subsequently, the author shows that the criticism of shame must be understood within the broader framework of the Stoic doctrine of the διαστροφή or perversion of human nature, a doctrine which identifies the influence of the judgment of the many (through the common practice of blame and praise) as one of the two main sources of human corruption. In the final part, the author studies the treatment of the notions of shame ( pudor) and restraint ( reuerentia) in Seneca’s Letters to Lucilius 10 and 25, where shame is presented as a form of positive constraint in the case of the non-wise, a constraint which must however ultimately step aside in favour of self-respect (or respect for reason) in the case of the sage.

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