2020
Cairn
William Baker, « George Eliot, Bessie Rayner Parkes, Sarah Marks and Barbara Bodichon: New George Eliot Letters », Études anglaises, ID : 10670/1.e7pfe0
George Eliot était perpétuellement préoccupée à l’idée ne pas en faire assez pour les autres, alors même qu’elle était constamment submergée de demandes d’aide. De là son ambivalence, notamment face aux demandes de soutien financier pour certaines causes ou certains individus. Dans cet article, des lettres récemment découvertes, ainsi que de nouveaux éclairages jetés sur des lettres déjà connues, démontrent qu’Eliot appartenait à un petit cercle de femmes faisant tout leur possible pour s’entraider émotionnellement, professionnellement et financièrement. Les préoccupations d’Eliot seront illustrées ici par les lettres qu’elle échangea avec trois correspondantes : Bessie Rayner Parkes (1829-1925), connue sous son nom d’épouse Mme Louis Belloc ; Phoebe Sarah Hertha Marks (1854-1923), plus jeune et moins bien introduite en société car issue d’un milieu désargenté ; et enfin Barbara Leigh Smith Bodichon (1827-1891). Si le choix a porté sur ces trois femmes, c’est que leurs lettres, en large partie inédites, éclairent la position de George Eliot au sein d’une communauté de femmes, et révèlent son empathie pour les difficultés rencontrées par ses connaissances ; elles montrent aussi les liens existant dans cette communauté entre amitié et questions financières.