Doit-on s’inquiéter de l’usage d’additifs antibiotiques en élevage ? Évolution des questionnements liés à l’antibiorésistance animale

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2016

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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 16 no. 3 (2016)

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Tristan Berger, « Doit-on s’inquiéter de l’usage d’additifs antibiotiques en élevage ? Évolution des questionnements liés à l’antibiorésistance animale », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.eejvhl


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La propagation de souches de bactéries résistantes aux antibiotiques multiplie les situations d’impasse thérapeutique, et entraîne des dizaines de milliers de décès humains par an. Cette dramatique progression est essentiellement liée aux mauvais usages, tant chez l’homme que chez les animaux. Il a été graduellement démontré que les bactéries – humaines et animales – peuvent se transférer leurs résistances lorsqu’elles entrent en contact. L’antibiorésistance animale peut donc alimenter l’antibiorésistance humaine, et vice versa ; ainsi, un débat public est apparu. Dans ce contexte, l’objectif de cet article est d’analyser l’histoire, politique et scientifique, de l’antibiorésistance animale en Europe, des premières découvertes aux dernières décisions, à partir de travaux de microbiologie, de bactériologie, de sociologie des problèmes publics et d’anthropologie des connaissances. L’hypothèse initiale – d’un lien entre les premières mises aux agendas et les connaissances produites – est partiellement confirmée. Des relations entre des avancées scientifiques et des évolutions de la gestion politique des risques sont mises en relief, mais une agrégation d’acteurs – agriculteurs, vétérinaires, industriels pharmaceutiques – et un enchevêtrement de facteurs complexifient le problème. En somme, deux basculements majeurs ont été identifiés dans la politisation du problème – le rapport Swann et, plus indirectement, la crise de la « vache folle » –, suivis d’une diversification des modes de gestion des risques. La participation des acteurs est favorisée, et c’est à double tranchant : experts et décideurs se rapprochent des réalités de terrain, mais aussi de l’influence des acteurs.

Should we worry about the overuse of antibiotics in industrial animal farming ? As bacteria develop resistance to antibiotics, physicians today are faced with infections which are difficult to treat effectively, and which represent a serious public health threat. Resistance develops mainly from inappropriate use of antibiotics in humans or animals. You can actually find that one bacteria of human origin, which was never exposed to antibiotics, could pick up that resistance by having it transferred from another bacteria of animal origin that had been exposed to antibiotics. For this reason, the EU strictly regulated the uses of antibiotics in agriculture. Based on research in microbiology, bacteriology, sociology of public problems and science studies, this paper will study the story of antimicrobial resistance in animals discoveries. This paper will also examine the main factors underlying its politisation – the ‘Swann report’ and the ‘mad cow crisis’ – and the recent development of new policies. The governance promoted the participation of actors. It is double-sided. Experts and decision-makers are closest to the problem, but the influence exerted by interest groups is growing.

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