Le renouveau du décor floral en Italie méridionale au IVe siècle et la peinture grecque

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1998

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François Villard, « Le renouveau du décor floral en Italie méridionale au IVe siècle et la peinture grecque », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.ehjsis


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Partant de l'acanthe qui apparaît en Grèce au dernier quart du Ve siècle, le motif des rinceaux naît parallèlement, en Grèce et en Apulie, vers 360. Il connaît un développement considérable dans la céramique apulienne, mais peuple aussi stèles et naïskoi d'une ornementation dont le symbolisme funéraire est évident. Le traitement réaliste et tridimensionnel de ces éléments floraux semble correspondre aux recherches picturales des meilleurs céramistes apuliens. Faut-il cependant envisager, plutôt qu'une origine apulienne, une source grecque ? On a invoqué la présence, au IVe siècle, en Grèce et en Macédoine, de mosaïques décorées de rinceaux. Mais toutes celles qui sont décorées de vrais rinceaux semblent se situer vers la fin du siècle. On a pensé aussi à un modèle pictural commun aux vases apuliens comme aux mosaïques de Grèce : ce serait Pausias de Sicyone ; mais les fleurs qu'il peignait, confectionnées en couronnes, étaient plutôt des natures mortes que des rinceaux. Deux peintures grecques de Macédoine, associées à des contextes funéraires, comportent cependant des rinceaux naturalistes comparables à ceux des meilleurs vases apuliens : c'est la frise d'une tombe d'Aineias, du troisième quart du IVe siècle, et l'encadrement du tableau représentant le char d'Hadès et de Persephone, sur le trône de la tombe d'Eurydice à Vergina, vers 340. Or ce tableau semble l'œuvre d'un peintre tarentin, très comparable par son style à celui du sarcophage des Amazones à Tarquinia, qu'on suppose lui aussi venu de Tarente. On retournerait ainsi à l'hypothèse apulienne pour l'origine de ces rinceaux réalistes et plastiques, le même problème se posant d'ailleurs pour certaines orfèvreries funéraires contemporaines. comme aux mosaïques de Grèce : ce serait Pausias de Sicyone ; mais les fleurs qu'il peignait, confectionnées en couronnes, étaient plutôt des natures mortes que des rinceaux. Deux peintures grecques de Macédoine, associées à des contextes funéraires, comportent cependant des rinceaux naturalistes comparables à ceux des meilleurs vases apuliens : c'est la frise d'une tombe d'Aineias, du troisième quart du IVe siècle, et l'encadrement du tableau représentant le char d'Hadès et de Persephone, sur le trône de la tombe d'Eurydice à Ver- gina, vers 340. Or ce tableau semble l'œuvre d'un peintre tarentin, très comparable par son style à celui du sarcophage des Amazones à Tarquinia, qu'on suppose lui aussi venu de Tarente. On retournerait ainsi à l'hypothèse apulienne pour l'origine de ces rinceaux réalistes et plastiques, le même problème se posant d'ailleurs pour certaines orfèvreries funéraires contemporaines.

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