2010
Cairn
Francis Jacques, « La Question de l'évolution », Transversalités, ID : 10670/1.ejp6fp
On replace les scientifiques mais aussi les philosophes et les théologiens devant la question de l’évolution. On la divise en une partie épistémologique (en quel sens l’évolution est-elle un fait ?) et une partie inter-compétentielle (quand passe-t-on de l’interrogation scientifique à l’interrogation philosophique et théologique ?) Deux rebondissements apparaissent. On commence par distribuer les théories en deux modèles, l’un qualifié de « mécanique », dérivé de Spencer – l’évolutionnisme biologique qui voudrait décider de la continuité objective. L’autre modèle, qualifié de « rationnel », qui remonte à Durkheim, souligne l’importance de la sélection rationnelle des idées dans l’évolution sociale et morale. Puis, on fait apparaître une émergence à double détente. L’une hominisante qui détermine l’espèce à devenir biologiquement humaine. L’autre humanisante qui ouvre une carrière éthique et religieuse à la liberté de l’espèce. On termine en rappelant la nécessité d’un débat inter-critique équitable, et en énonçant les règles de méthode.