2 février 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jean-Pierre Martin, « Aspects ethniques de la criminalité aux États-Unis », Presses Sorbonne Nouvelle, ID : 10670/1.ek3xap
L’explication xénophobe, ou raciste, attribuant à tels groupes une propension « innée » au crime, n’a pas de fondements sociologiques. Ainsi les Irlandais dénoncés au XIXe siècle comme « délictueux par nature », ont, au fur et à mesure de leur ascension sociale, été supplantés dans la pègre par les Allemands ; en succession Juifs et Polonais jusqu’aux années 20, puis les Italo-siciliens et Hispaniques ont dominé la délinquance nationale. Il apparaît aussi que si les organisations criminelles peuvent démarquer les structures ethniques, la criminalité n’est pas importée mais indigène, c’est-à-dire conforme au monde spécifique dans lequel elle se développe.