2008
Cairn
Françoise Decant, « Les lettres à Felice : la ronde des pères », Figures de la psychanalyse, ID : 10670/1.ekqbbg
Il ne semble pas que l’échange épistolaire entre F. Kafka et Felice, aussi impressionnant soit-il (800 pages), ait pu avoir pour objectif le rapprochement de ces deux êtres. Pourtant, il fut d’une importance capitale pour Kafka qui en parle comme d’un symptôme. L’auteur montre comment ce symptôme, qui s’est tissé au fil du temps, a permis à Kafka non seulement d’écrire, mais aussi de vivre. Par ailleurs, là où la Lettre au père témoigne, aux yeux de F. Kafka, de l’échec de la transmission du judaïsme par le père, le tome II des Lettres à Felice nous enseigne comment Kafka a imaginé un détour – via Felice – pour s’approprier la question juive, se construire une filiation et aborder la difficile question de la transmission.