The French Communist Party and the CGTU in the department of Pas-de-Calais during the interwar period Le PCF et la CGTU dans le département du Pas-de-Calais durant l'entre-deux-guerres En Fr

Résumé En Fr

Rural department, bordered by a coastline, formerly industrialized and urbanized, the department of Pas-de-Calais was a bastion of the Socialist Party and the trade union movement before the First World War. The birth of the SFIC Communist Party in December 1920 and the union split that affected the CGT divided the labor movement. Our work is interested in the construction, the evolutions and the anchoring in a territory of an original political movement and its union relays during the years of the interwar period.It is about questioning the specificity of a political party and a trade union organization, about the links they have established between them, about the margin of autonomy they have within the communist movement, about the men who militate there and the crises that have gone through them. PCF and CGTU are thus at the heart of a communist galaxy which experienced significant changes during the period studied, in connection with the strategic changes driven by the USSR and by the Center, but in the center-periphery relationship which knotted between Moscow, Paris and the local communist militants, the latter have room for manoeuvre : they are the heirs of local political traditions, in particular those of the world of minors from which Maurice Thorez comes.Far from forming a distinct counter-society, the Communists and the Unitarians were integrated into the society of their time and developed forms of sociability which bore the mark of the territory in which they were active, whether it be workers' sport, show or cinema. Marked by immigration, particularly from Poland, the department of Pas-de-Calais suffered the economic crisis of the 1930s. The PCF and the CGTU strive to organize the unemployed and immigrants and fully commit themselves to the new anti-fascist line implemented by the Communist International. On the eve of the Second World War, despite relations which remained conflictual with the socialist rival, the PCF, strong with thousands of members, its municipal establishments, its associations and its influence acquired in the CGT reunified at the following the strikes of 1936, became a major political force.

Département rural, bordé par une façade littorale, anciennement industrialisé et urbanisé, le département du Pas-de-Calais était un bastion du Parti socialiste et du mouvement syndical avant la Première guerre mondiale.La naissance du Parti communiste SFIC en décembre 1920 et la scission syndicale qui affecte la CGT divisent le mouvement ouvrier. Notre travail s'intéresse à la construction, aux évolutions et à l'ancrage dans un territoire d'un mouvement politique original et de ses relais syndicaux durant les années de l'entre-deux-guerres.Il s’agit de s’interroger sur la spécificité d’un parti politique et d’une organisation syndicale, sur les liens qu’ils ont noués entre eux, sur la marge d’autonomie dont ils disposent au sein du mouvement communiste, sur les hommes qui y militent et les crises qui les ont traversés.PCF et CGTU sont ainsi au cœur d’une galaxie communiste qui connaît d’importantes évolutions au cours de la période étudiée, en lien avec les changements stratégiques impulsés par l’URSS et par le Centre, mais dans la relation centre-périphérie qui se noue entre Moscou, Paris et les militants communistes locaux, ces derniers disposent de marges de manœuvre : ils sont les héritiers de traditions politiques locales, notamment celles du monde des mineurs dont Maurice Thorez est issu.Loin de former une contre-société distincte, les communistes et les unitaires sont insérés dans la société de leur temps et développent des formes de sociabilité qui portent la marque du territoire dans lequel ils militent, qu’il s’agisse du sport ouvrier, du spectacle ou du cinéma.Marqué par l’immigration notamment polonaise, le département du Pas-de-Calais subit la crise économique des années trente. Le PCF et la CGTU s’efforcent d’organiser les chômeurs et les immigrés et s’engagent pleinement dans la nouvelle ligne antifasciste mise en œuvre par l’Internationale communiste.A la veille de la Seconde Guerre mondiale, malgré des relations qui restent conflictuelles avec le rival socialiste, le PCF, fort de milliers d’adhérents, de ses implantations municipales, de ses relais associatifs et de son influence acquise dans la CGT réunifiée à la suite des grèves de 1936, est devenu une grande force politique.