Portrait des Guise en « gentilz veneurs » : La chasse noble au XVIe siècle entre symbolique et réalité

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2012

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Marjorie Meiss-Even, « Portrait des Guise en « gentilz veneurs » : La chasse noble au XVIe siècle entre symbolique et réalité », Histoire & Sociétés Rurales, ID : 10670/1.eqb4sv


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Comme tous les Grands de la Renaissance, les Guise justifiaient leur passion de la chasse en affirmant la parenté de cette activité avec la guerre. Cet article propose de dépasser cette comparaison pour faire de la chasse l’un des moments-clés de l’exhibition de l’état de noblesse. Les rapprochements symboliques opérés entre les proies (cerfs et sangliers surtout), les animaux auxiliaires de la chasse et les veneurs explicitaient l’essence même de la noblesse. La chasse était aussi une mise en scène de la puissance passant par la gestion des forêts et des réserves de gibier, par l’appropriation des terres ducales lors des déplacements cynégétiques et par l’adoption d’une technique de chasse particulièrement dramatique (chasse aux toiles). Par le biais des tapisseries et de la musique, la chasse participait enfin à l’esthétisation du cadre de vie princier.

Like all members of the Renaissance high nobility, the Guise family justified its passion for hunting by pointing out the similarities this activity shared with war. The present paper aims at going beyond this comparison, by reconceptualizing hunting as a key element in the display of a noble status. The very essence of nobility was expressed by the symbolic connections made between preys, particularly deer and boar, animals used as hunting auxiliaries, and huntsmen. The hunt was also a stage on which nobles could display their might, manifested through the management of forests and hunting preserves, the appropriation of ducal land during gaming expeditions, and the choice of particularly spectacular hunting techniques such as netting. Last, hunting was a part of the aesthetics of the princely way of life through its representations on tapestries and in music.

ResumenComo todos los Grandes del Renacimiento, los Guise justificaban su pasión por la caza al afirmar el parentesco de esta actividad con la guerra. Este artículo se propone superar esta comparación para hacer de la caza uno de los momentos-claves de la exhibición del estado de nobleza. Las aproximaciones simbólicas operadas entre las presas (sobre todo ciervos y jabalíes), los animales auxiliares de la caza y los monteros, aclaraban la esencia misma de la nobleza. La caza era también una puesta en escena del poder, pasando por la gestión de los bosques y de los cotos de caza, por la toma de posesión de las tierras ducales durante los desplazamientos cinegéticos y por la utilización de un modo de caza particularmente dramático (“caza a las telas”). Mediante tapicerías y música, la caza contribuía finalmente al embellecimiento del marco de la vida de estos príncipes.

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