Crime et fonction de la prison : privation de liberté, corps et sens de la peine

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2020

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Giorgia Tiscini et al., « Crime et fonction de la prison : privation de liberté, corps et sens de la peine », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.eupw8k


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Objectif : l’objectif de cet article est de montrer que la peine d’emprisonnement, sans un travail sur le sens de celle-ci, engendre un accroissement de violence, impulsivité, colère, angoisse et haine, affects dont nous montrerons les liens avec la notion lacanienne de jouissance.Méthode : analyse des textes fondateurs de la conception moderne de la prison articulée à la méthodologie de l’entretien clinique pratiqué dans le cadre du travail psychologique/psychothérapeutique mené durant six ans, dans les prisons françaises, avec les personnes détenues.Résultats : les résultats, tirés des entrevues et des observations conjointes à une révision historique de la prison et de sa place dans une société républicaine et démocratique, montrent que la peine privative de liberté doit s’accompagner d’un travail autour du crime, envisagé comme un événement traumatique pour son auteur.Conclusions : les deux objectifs de la peine de prison – amendement du criminel et réinsertion sociale – ne pourront être atteints sans un accompagnement des personnes détenues, de leur vie, des raisons de leurs actes, et leur capacité d’adaptation à la détention. Faute de ce travail, le corps prendra le dessus s’exprimant par des actes ou des affects extrêmes dirigées contre lui-même ou les autres.

Objectives: To test the sentence of imprisonment; not undertaking work on the meaning of the sentence, engenders an increase in violence, impulsiveness, anger, anxiety, and hate, affects of which we will show the connection with the Lacanian notion of jouissance.Methods: Analysis of the founding texts in the modern concept of prisons; combined with clinical interviews undertaken in the context of psychological/psycho-therapeutic work with offenders, in French prisons, over a period of six years.Results: Results taken from interviews and observations, combined with a historical review of prisons and their place in a republican and democratic society, demonstrates that sentences that deprive of liberty must be accompanied by therapeutic work around the criminal act.Conclusions: The twofold objectives of the prison sentence – reform of the criminal and social reintegration – will not be achieved without supporting offenders, in their lives, the reasons for their actions, and their capacity to adapt to detention. In the absence of this support-work, the body will gain the upper-hand expressing itself through extreme acts or affects directed against itself or others.

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