Donner à toucher, donner à sentir : étude du capitalisme affectif sur mobile

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2020

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Communiquer : Revue de communication sociale et publique ; no. 28 (2020)

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Inès Garmon, « Donner à toucher, donner à sentir : étude du capitalisme affectif sur mobile », Communiquer, ID : 10670/1.evqeyf


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Cet article propose d’étudier le capitalisme affectif dans sa matérialité et son rapport au corps par l’intermédiaire de ce qui rend le numérique accessible, les gestes de manipulation des interfaces tactiles. Ces outils d’écriture numérique permettent d’interroger la technique et le numérique ainsi que la façon dont celui-ci et ses industries, avec leurs manières de faire et leurs enjeux, pénètrent notre quotidien, nos modes de communication et nos pratiques sociales. Ces manipulations ayant acquis un caractère répétitif, elles sont ainsi popularisées et intégrées aux modèles économiques des plateformes. À l’aide d’une analyse sémiopragmatique de ces gestes, articulant analyses technosémiotiques avec discours d’escorte et imaginaires des utilisateurs, nous allons voir que le capitalisme affectif les instrumentalise et produit de nouvelles formes communicationnelles. Au cœur d’une relation de confiance entre utilisateurs et concepteurs, ces manipulations, en tant qu’expérience vécue acceptée par les publics, s’établissent comme pratique constitutive du capitalisme affectif contemporain.

This article aims to study the affective capitalism through its materiality and its relation to the human body, a digital accessibility made possible by the manipulation gestures of touch-screen interfaces. Through these writing tools, we will examine the technic and the digital, and the way these devices and the digital industries enter our daily lives, our modes of communication and our social practices. As these gestures are generalized and incorporated into the economic models of these platforms, the affective capitalism uses them to produce new forms of communication. With the help of a semio-pragmatic analysis of these gestures, articulating techno-semiotic analyses with accompanying discourses, and users’ imageries, we will see that affective capitalism instrumentalizes these gestures and produces new forms of communication. Through a trust-based relationship between users and designer, manipulation gestures build up an experience that public consent to perform. These small gestures appear as a constitutive practice of the affective capitalism.

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