La mode des sixties

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2007

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Dominique Veillon et al., « La mode des sixties », Mémoires/Histoire, ID : 10670/1.exh33p


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Au début des années 1960, la génération des baby-boomers arrive à l’âge de plaire. Avec Brigitte Bardot, elle rejette la mode inspirée par les grands couturiers et invente ses propres codes. Comment la mode a-t-elle trouvé sa voie entre l’uniformisation relative des styles et l’interprétation personnelle des tendances ? Comment les diktats de la jeunesse et la floraison de créateurs qui ont marqué les sixties ont-ils transformé durablement le rapport des femmes au vêtement ? La mode, produit de consommation, est issue des sixties, années qui virent s’amorcer un mouvement entre les teenagers habitués des puces et des surplus américains et les nouveaux créateurs. Les stylistes humaient l’air du temps dans la rue pour créer des modèles que l’on retrouvait dans les boutiques branchées de la rive gauche à Paris, à leur tour assaillies par une clientèle jeune, détentrice d’un pouvoir d’achat enfin à la mesure de ses envies. En même temps, la diffusion des techniques de production de masse et l’apparition de matériaux nouveaux entraînèrent une révolution du marché. La mode se démocratisa avec l’avènement du «prêt-à-porter» qui conquit l’armée de fans de Sylvie Vartan ou de Françoise Hardy lassées de la «petite couturière» de leurs mères et rebutées par la «confection» ringarde qui était alors la seule alternative. Cette jeunesse, à l’écoute des Beatles, de l’émission « Salut les copains » et des premiers concerts de rock, se mit à «consommer» de la mode. C’est cette révolution de la création et de la production.

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