Sexe et genre à l’ère de l’épigénétique

Fiche du document

Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Claudine Junien, « Sexe et genre à l’ère de l’épigénétique », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.exyf2i


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es It

La parité femme/homme et la « théorie du genre » font sans cesse l’objet de débats. Mais le corps en reste le grand oublié. En effet certaines maladies touchent majoritairement les femmes et d’autres les hommes. Les différences liées au sexe (DLS) ont des bases génétiques et épigénétiques – à l’interface entre les gènes et l’environnement – et hormonales. Or les femmes sont sous-représentées dans les essais cliniques et les femelles parfois absentes des études sur l’animal ; ceci a pour conséquence des diagnostics et des traitements moins bien adaptés et deux fois plus d’accidents secondaires chez les femmes. Pourquoi une telle disparité ? C’est bien l’ignorance, voire le déni, des DLS qui sont à l’origine de cette inégalité et non les DLS elles-mêmes. Ce n’est pas en les occultant que l’on supprimera ces discriminations dans le domaine de la santé.

Female/male parity and “gender theory” are constant subjects of debate, yet the body is largely overlooked. In effect, certain illnesses mainly affect women and other men. Gender-linked differences (GLD) have a genetic and epigenetic basis – at the interface between genes and the environment – as well as hormonal basis. However, women are under-represented in the clinical essays, and females sometimes absent from animal studies; this results in diagnoses and treatments that are less well adapted and in twice as many secondary health troubles in women. Why is there such a disparity? It is certainly ignorance, or denial, of GLD that is at the origin of this inegality and not the GLD themselves. It is not by covering them up that these descriminations will be eradicated in the domain of health.

La paridad mujer/hombre y la “teoría de género” son debatidas muy a menudo. Sin embargo, el cuerpo es el gran olvidado. Efectivamente ciertas enfermedades afectan mayoritariamente a las mujeres y otras a los hombres. Las diferencias vinculadas al sexo (DVS) tienen bases genéticas y epigenéticas – en la interfaz entre genes y entorno – y hormonales. Ahora bien, las mujeres están subrepresentadas en los ensayos clínicos y las hembras a veces están ausentes en los estudios sobre animales; esto tiene como consecuencia diagnósticos y tratamientos deficientemente adaptados y dos veces más accidentes secundarios entre las mujeres. ¿Por qué tal disparidad? Tiene que ver con la ignorancia, incluso con la renegación de las DVS que dan cuenta de la desigualdad, pero no son las productoras. Al ocultarlas no desaparecen las discriminaciones en el campo de la salud.

La parità donna/uomo e la « teoria del genere » sono oggetto incessante di dibattiti. Ma il corpo resta nell’oblio. In effetti certe malattie toccano maggioritariamente le donne e altre gli uomini. Le differenze legate al sesso (DLS) hanno basi genetiche ed epigenetiche – all’interfaccia tra i geni e l’ambiente – e ormonali. Ora, le donne sono sotto rappresentate nelle prove cliniche e le femmine sono a volte assenti negli studi sugli animali ; cio’ ha come conseguenza delle diagnosi e dei trattamenti meno adatti e degli incidenti secondari due volte superiori nelle donne. Perchè tale disparità ? E’ proprio l’ignoranza, anzi il diniego, delle DLS che è all’origine di questa disuguaglianza e non le DLS stesse. Non è occultandole che si sopprimeranno queste discriminazioni nel campo della salute.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en